Guyane. Les orientations du futur CHRU

En attendant la réunion du comité de pilotage, à la rentrée, quelques orientations se dessinent pour le futur Centre Hospitalier Régional Universitaire de Guyane.

Le projet de Centre Hospitalier Régional Universitaire de Guyane s’appuiera sur les trois établissements publics de Guyane : le Centre hospitalier de Cayenne (CHC), le Centre hospitalier de Kourou (CHK) et le Centre hospitalier de l’Ouest guyanais (CHOG) et sur les hôpitaux de proximité. Un engagement fort de l’Etat pour « améliorer l’accès aux soins des Guyanais, rendre le système de santé du territoire plus attractif pour les professionnels et faire de la Guyane un terrain d’universitarisation, de recherche et de formation ».

Construire un projet médical d’excellence

Cette ambition fait l’objet d’un travail collaboratif engagé depuis janvier 2022, avec l’ensemble des acteurs de santé du territoire, sous l’égide de l’Agence régionale de santé de Guyane et d’un comité de pilotage territorial sous la co-présidence du préfet et du président de la Collectivité Territoriale de Guyane, avec les élus et les autres parties prenantes.

Au cours des derniers mois, différents groupes de travail ont été organisés avec les communautés médicales des trois hôpitaux afin de coconstruire un projet médical d’excellence pour le futur CHRU de Guyane.

Répondre aux besoins de la population

Parmi les orientations qui découlent de ces travaux, on peut citer :

  • L’universitarisation de l’offre de soins pour développer une recherche originale et correspondant aux besoins en santé de la population ; cet engagement visera en particulier la mise en place d’une unité mixte de recherche en santé
  • La coordination de l’offre de soins qui se traduira par des équipes territoriales renforcées ; elles pourront être multi-sites ou centralisées avec des missions sur d’autres sites (y compris dans les hôpitaux de proximité)
  • La territorialisation des parcours de soins afin d’éviter les ruptures de prises en charge et de limiter les pertes de chance pour les patients, en facilitant le déploiement d’équipes mobiles
  • L’attractivité territoriale par le développement des formations dans une approche partenariale avec l’ensemble des acteurs pour développer les compétences en Guyane et fidéliser les professionnels.
  • L’organisation de plusieurs filières et parcours de soins fait d’ores et déjà l’objet d’un consensus entre les acteurs, les sujets encore ouverts feront l’objet de propositions d’ici la fin du mois d’août pour permettre à l’ARS d’examiner la conformité de ce projet médical par un avis qu’elle publiera à la fin du mois d’octobre.

Des consultations des instances hospitalières (conseil de surveillance, commission médicale d’établissement…) seront organisées prochainement. Le comité de pilotage territorial, associant toutes les parties-prenantes, se réunira à la rentrée. 

Un robot chirurgical à Kourou en septembre

Le projet médical tel qu’il se dessine permettra de développer l’activité sur chacun des sites avec notamment la consolidation de la chirurgie, permise par l’universitarisation de certaines filières identifiées comme prioritaires : chirurgie digestive et chirurgie orthopédique.

Le développement des investissements hospitaliers avec la programmation des mesures actées dans le cadre du Ségur de la santé ; le premier robot chirurgical de Guyane qui sera installé au centre hospitalier de Kourou début septembre grâce aux fonds européens FEDER et d’autres opérations d’investissements, poursuivront la revitalisation du site.

Le maintien et la modernisation des services d’Urgences de Cayenne, Kourou et Saint-Laurent du Maroni, en amplifiant les coopérations entre les sites, en développant les transports internes pour limiter les pertes de chance, grâce à une approche d’équipe de territoire et le développement des transports sanitaires (aériens ou en pirogue).

La structuration des prises en charge Femme-Mère-Enfant, pour relever le défi de la croissance démographique, en confortant les 3 maternités des établissements publics de santé et en développant l’expertise de gynécologie ainsi que l’offre de soins pédiatriques.

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