Retardées par la pandémie, les remises de diplômes aux médiateurs en santé de 2020 à 2022 ont enfin eu lieu, au campus universitaire de Troubiran, à Cayenne.
Après une première promotion, diplômée en 2019, une trentaine d’étudiants ont pu recevoir leur diplôme au cours d’une cérémonie officielle, à Cayenne. Une cinquième promotion de médiateurs en santé débutera les cours en janvier pour six mois.
« Se former à la médiation en santé, c’est très important, a encouragé le Pr Mathieu Nacher, directeur adjoint du DFR santé. Cela sauvera des vies. S’il y a une différence d’espérance de vie de deux ans entre la métropole et la Guyane, c’est sans doute parce qu’il y a des grossesses mal suivies, parce qu’il y a des cas d’hypertension artérielle non détectés. Tout cela se passe avant l’hôpital. Les inégalités sociales de santé sont une priorité de santé publique. La médiation en santé, c’est donner les mêmes chances aux personnes malades, quelle que soit leur localisation, quelle que soit leur culture. »
Pour une reconnaissance professionnelle du diplôme universitaire
Les débouchés professionnels sont également réels sur le territoire, au sein notamment des associations intervenant dans le champ de la santé. Sur les 17 étudiants de la dernière promotion, 11 sont salariés et 4 travaillent comme bénévoles.
Le Pr Nacher, Clara de Bort, directrice générale de l’Agence Régionale de Santé de Guyane, et Antoine Primerose, président de l’université, souhaitent passer à l’étape suivante : la reconnaissance du diplôme universitaire de médiation en santé comme titre professionnel, afin de mieux valoriser les compétences des médiateurs formés.