La situation financière du diocèse de Guyane est catastrophique.
En 2020, il y a eu 1 million d’euros de recettes contre 3 millions d’euros de dépenses.
Pour faire face aux dettes, la solution envisagée par Mgr Alain Ransay, nouvel évêque de Guyane, est de licencier des prêtres et des personnels administratifs.
Environ 50% de la charge du personnel est payé en effet par le diocèse quand, auparavant, c’était le Conseil départemental qui réglait les salaires puis la Collectivité Territoriale de Guyane (CTG).
Actuellement 40 prêtres perçoivent 1 300 euros mensuels versés par le diocèse et 10 prêtres sont encore rémunérés par la CTG (il y en avait 13 il y a quatre ans).
Pour payer les salaires dus et renflouer les caisses, l’Eglise doit se séparer de terrains qui étaient destinés à la construction d’églises, de chapelles ou d’établissements scolaires.
Mgr Alain Ransay, à peine nommé, se voit ainsi contraint d’appeler les fidèles au secours. Fidèles qui, semble-t-il, en Guyane, n’ont pas l’habitude de mettre la main à la poche.
Depuis 2016, un accord passé entre Rodolphe Alexandre, ancien président de la CTG, et Mgr Lafont, ancien évêque, a concrétisé une diminution progressive du nombre de prêtres à la charge de la collectivité : les successeurs des prêtres qui quittent leur paroisse ne sont plus rémunérés par la CTG.
« Aujourd’hui, 13 prêtres sur 43 sont encore rémunérés par la CTG, les 30 autres étant à la charge du diocèse. Les dons des chrétiens aident largement à cela », expliquait Mgr Lafont à l’AFP en 2018.
Cependant, il semblerait que l’ancien évêque se soit montré bien optimiste puisque quatre ans plus tard, l’Eglise est quasiment en cessation de paiement.