Lundi 18 octobre, les militants de la Caravane de la liberté ont barré l’accès à la Sara ainsi qu’au Grand Port Maritime de la Guyane qui exploite le port de Dégrad-des-Cannes, à Rémire-Montjoly. Pour éviter des émeutes au niveau des stations-services, le préfet Queffelec a ordonné leur fermeture jusqu’à mercredi.
Ces deux actions ont suscité la colère d’une grande partie de la population qui en assez d’être prise en otage : plus d’essence, des menaces sur l’approvisionnement alimentaire…
Mardi 19 octobre, dans un communiqué le tribunal administratif annonçait : « Le juge des référés du tribunal administratif de la Guyane a ordonné aux organisations et individus occupant l’entrée du site de libérer les lieux sans délai à compter de la notification de la décision de justice. Si nécessaire, le Grand Port Maritime de la Guyane pourra solliciter le concours de la force publique deux heures après la notification de l’ordonnance. »
Ces tensions sociales ont entraîné de nombreuses réactions, notamment des socio-professionnels fragilisés par la crise sanitaire avec ses confinements et le couvre-feu.
Le monde économique s’est fendu d’une communiqué pour dire que ça suffit de prendre la Guyane en otage : « Nos entreprises subissent très directement les impacts néfastes de ce conflit ouvert entre l’Etat et les différentes factions aux revendications crypto-sanitaires. »
Mercredi 20 octobre, dans l’après-midi Yannick Xavier, leader de l’UTG, a annoncé la suspension du mouvement, rejetant la faute de tout ce qui est mauvais en ce moment sur le représentant de l’Etat. « Nous prenons notre responsabilité, nous voyons avec la Sara pour assurer l’approvisionnement jusqu’à demain car le préfet essaie de nous diviser, de séparer les Guyanais. »
La suspension des blocages est-elle provisoire ou définitive ? La question que se posent tous les Guyanais.
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