Guyane. Le pôle Covid de la Croix-Rouge, de Roura à Saint-Elie

L’antenne cayennaise de la Croix-Rouge est déjà intervenue sur 25 sites, de Roura à Saint-Elie. Les 17 salariés du pôle Covid proposent du dépistage, la vaccination et un accompagnement à l’ouverture des droits sociaux.

C’était le 4 mai 2021. Dans le secteur de Soula, à Macouria. L’antenne cayennaise de la Croix-Rouge française (CRF) administrait sa première dose de vaccin contre le Covid-19. Moins de neuf mois plus tard, elle a franchi la barre des 5 000 vaccinations, tandis que son homologue de Saint-Laurent du Maroni continue de mener des opérations dans l’ouest.

Parmi les vaccinés du premier jour de la Croix-Rouge, le maire de Macouria, Gilles Adelson, avait montré l’exemple. Pendant plusieurs mois, l’association s’est alors installée chaque semaine dans un quartier différent : à Soula, à Cogneau-Lamirande et Balata (Matoury), ainsi que piste Tarzan (Cayenne).

Au Village chinois de Cayenne

La Croix-Rouge y retournait un mois plus tard pour les deuxièmes doses, ainsi que pour de nouvelles premières injections, mais aussi au Village chinois (Cayenne), le vendredi.

En août, quand la demande a faibli, l’Agence Régionale de Santé a sollicité la Croix-Rouge pour amener le vaccin sur d’autres sites, de Roura à Saint-Elie.

L’association a alors constitué deux équipes mobiles de vaccination, et compte 17 salariés dans son pôle Covid. « Au total, nous avons déjà mené des opérations sur 25 sites », comptabilise Noémie Lavaud, coordinatrice du pôle Covid à la Croix-Rouge.

Au bourg de Montsinéry

La semaine dernière, une équipe s’est installée sous le carbet du bourg de Montsinéry. Comme ailleurs, une maraude a précédé, la veille, pour informer les habitants de l’opération, répondre à leurs questions, distribuer des masques. « On nous pose encore beaucoup de questions sur le vaccin, les risques, les messages qui circulent sur les réseaux sociaux, constate Noémie Lavaud. Même si cela fait deux ans que nous sommes dans la crise, beaucoup de gens sont encore perdus. Désormais, il y a aussi les questions sur les délais entre les doses, le rappel, le passe sanitaire. »

A Montsinéry-Tonnégrande, plusieurs dizaines de personnes se sont présentées aux premières campagnes de vaccination. Cette fois-ci, quelques habitants en profitent pour effectuer leur rappel.

Les opérations qui attirent le plus de volontaires restent celles dans les quartiers où la Croix-Rouge et Médecins du Monde ont l’habitude d’intervenir, ainsi que celles opérées dans les locaux de l’Association franco-dominicaine de Guyane.

Des habitués de la vaccination avec la Croix-Rouge

Un mercredi après-midi sur deux, une équipe s’installe à Balata. Par réflexe, le Dr Karl Kpossou, médecin coordinateur à la Croix-Rouge, feuillette le carnet de vaccination des personnes qui se présentent sur l’opération. « Pour la plupart, je constate qu’ils ont fait les autres vaccins avec la Croix-Rouge. »

Noémie Lavaud confirme : « Les quartiers où nos opérations marchent le mieux sont ceux où les habitants ont l’habitude de voir les associations, que ce soit la Croix-Rouge ou Médecins du Monde. A Matoury, nous effectuons beaucoup de maraudes et la mairie aussi, ce qui nous aide. Dans d’autres communes, on a plus de mal à créer ce lien. »

Commune de Saint-Elie, Savanes de Guyane.

Dépistage et vaccination

La plupart du temps, l’association la Croix-Rouge propose à la fois le dépistage et la vaccination, ainsi qu’un accompagnement à l’ouverture des droits sociaux. « Pendant la dernière vague, nous avons fait énormément de dépistage, se souvient la coordinatrice. Nous avons aussi enregistré une forte hausse de la vaccination, notamment les premières doses. Les personnes posaient des questions aux infirmières. Quand elles étaient négatives, elles se laissaient souvent convaincre de se faire vacciner. »

Facebook
Twitter
LinkedIn
WhatsApp
Email

Actualité

Politique

Economie

CULTURE

LES BONS PLANS​