Guyane. Le futur Ehpad de Saint-Laurent du Maroni attendu pour 2028

Les partenaires du projet de reconstruction de l’Ehpad de Saint-Laurent du Maroni étaient réunis à la sous-préfecture. L’établissement comptera plus de places pour les soins médicaux et de réadaptation.

Que ce soit pour des raisons architecturales, de capacités ou à cause de son éloignement des plateaux techniques du Centre hospitalier de l’Ouest guyanais, l’ancien hôpital André-Bouron n’est pas adapté à l’hébergement des personnes âgées dépendantes (Ehpad). Sa reconstruction, sur l’emprise actuelle du Centre Hospitalier de l’Ouest guyanais, contribuera à améliorer les conditions de vie des résidents, d’ici 2028. L’opération sera concomitante à la construction de l’unité de SSR (soins de suite et de réadaptation) de 30 places.

Dimitri Grygowski, directeur général de l’Agence Régionale de Santé, et Véronique Beuve, sous-préfète de Saint-Laurent du Maroni, et la directrice de l’autonomie de la Collectivité Territoriale de Guyane, Géraldine Ho-Tin-Noé ont réuni plusieurs partenaires du projet, à la sous-préfecture : le Centre Hospitalier de l’Ouest guyanais (Chog), la direction des Affaires culturelles (DAC), la Direction générale de la terre et de la mer (DGTM) et l’association d’usagers à travers La Voix de nos gangan.

S’adapter à la croissance démographique

Depuis le déménagement du Centre hospitalier de l’Ouest guyanais, en 2018, l’ancien site du centre-ville n’abrite plus que l’Ehpad de 47 places, et 14 pour les soins médicaux et de réadaptation, le centre de santé ouvert il y a deux ans et le centre gratuit d’information, de dépistage et de diagnostic.

Si les chambres sont de tailles (18 ou 24 m2) similaires à ce dont disposera le futur Ehpad, ce dernier apportera de nombreuses améliorations. Les chambres recevront davantage la lumière du jour. Elles faciliteront le travail des professionnels de santé par rapport à celles d’aujourd’hui, longues et étroites. Le futur bâtiment permettra d’augmenter le nombre de places d’Ehpad et de soins médicaux et de réadaptation, nécessaires en raison de la croissance démographique dans l’Ouest. Le nouvel Ehpad disposera des plateaux techniques du Chog à proximité, ce qui évitera de nombreux déplacements aux professionnels et aux usagers. Enfin, il permettra la construction d’une zone protégée dédiée aux résidents souffrant de troubles du comportement liés aux pathologies de la mémoire (maladie d’Alzheimer et syndromes apparentés).

Le futur bâtiment, d’environ 5 200 m2, est attendu pour début 2028 à proximité du portail des urgences. Il abritera un Ehpad de soixante places dont dix seraient réservées à cette unité protégée pour résidents ayant des troubles du comportement, un service de soins médicaux et de réadaptation de 30 lits dont deux de soins palliatifs dans des chambres plus grandes qu’actuellement, une salle de kinésithérapie et un espace de restauration. Ce déménagement permettra une économie d’environ 500 000 euros par an pour le Chog. Il lui fera épargner le gardiennage du site actuel, les dépenses électriques et les frais d’entretien d’un bâtiment énergivore et vétuste, et le transport entre les deux sites.

Quel financement ?

La totalité de l’opération est estimée à 26,2 millions d’euros : 6 millions pour les Soins médicaux et de réadaptation financés à 100 % par l’ARS, et 20,2 millions d’euros pour l’Ehpad financés (pour l’heure) à hauteur de 5,7 millions par la Collectivité territoriale et 8 millions par l’ARS. Dimitri Grygowski a salué cet « engagement majeur de la CTG » et annoncé que l’ARS avait réussi à garantir 80 % du financement. Il a également indiqué que les quatre années à venir permettraient de trouver les 6,5 millions d’euros qui manquent pour boucler le financement.

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