Guyane. La sénatrice Phinéra-Horth veut que les collectes de sang reprennent

Depuis 2005, il y a vingt ans, il n’y a plus de collecte de sang en Guyane. La sénatrice Marie-Laure Phinéra-Horth s’en indigne.

Le 8 avril 2005, la préfecture et l’Établissement français du sang décidaient conjointement de suspendre la collecte de sang en Guyane. Quinze cas humains de la maladie de Chagas, dont six aigus, avaient alors été diagnostiqués sur le territoire. Depuis, le sang fourni aux patients guyanais provient essentiellement des Hauts-de-France.

La sénatrice Marie-Laure Phinéra-Horth tient à exprimer sa plus vive indignation face à cette situation inacceptable. Avant elle, plusieurs parlementaires avaient déjà sensibilisé le gouvernement sur cette absence de collecte qui fragilise la sécurité sanitaire de la Guyane.

Cette situation provoque une rupture d’égalité de traitement, mais aussi un risque de tension, particulièrement pour les malades nécessitant des transfusions ou encore pour les victimes d’accident grave de la circulation.

Il est indéniable que l’arrêt de la collecte de sang en Guyane a accentué la vulnérabilité des patients de notre territoire. De plus, l’utilisation de sang provenant d’autres régions pourrait diminuer nos phénotypes rares, fruits de notre métissage unique.

Il est urgent de trouver une solution pérenne. C’est pour cette raison que la sénatrice Phinéra-Horth s’est rendue dans l’État de l’Amapá afin d’observer et d’évaluer les pratiques locales en matière de collecte de sang.

« Nos voisins disposent de moyens permettant de contrôler les poches de sang collectées. Malgré la maladie de Chagas, la collecte de sang n’a jamais été interrompue dans ce pays », commente la sénatrice.

« Ce retard de deux décennies est un frein majeur à la santé publique en Guyane, et j’estime qu’il est de notre devoir de tout mettre en œuvre pour changer cette situation », affirme-t-elle.

La sénatrice entend poursuivre ce combat et ainsi, profiter des observations faites au Brésil pour demander au ministère de la Santé et à l’Établissement français du sang de prendre des mesures pour permettre aux Guyanais de retrouver un système de collecte de sang fiable et sécurisé.

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