La nouvelle cité judiciaire de Cayenne regroupera le tribunal judiciaire, le tribunal administratif et un silo d’archives pour améliorer les conditions de travail du personnel et d’accueil du public.
La cité judiciaire de Cayenne s’inscrit dans le Plan d’urgence intégré dans les accords de Guyane signés le 21 avril 2017. Il regroupera, sur un site unique, le tribunal judiciaire, le tribunal administratif et un silo d’archives – aujourd’hui répartis sur cinq sites distincts – afin d’améliorer les conditions de travail du personnel et l’accueil du public.
L’agence publique pour l’immobilier de la Justice (APIJ), sous mandat du ministère de la Justice et du Conseil d’Etat, assure la maîtrise d’ouvrage pour la conception et la réalisation de la cité judiciaire de Cayenne, dans le cadre d’un Marché Global de Performance, intégrant l’exploitation-maintenance du futur site pendant 7 ans. Le projet du groupement Nofrayane a été sélectionné, comme mandataire, avec les cabinets d’architecture Champenois Architecte et ACAPA Architecture pour réaliser la future cité judiciaire de Cayenne.
Les codes traditionnels revisités
Le projet répond aux exigences fonctionnelles, techniques, financières et environnementales requises tout en assurant une insertion urbaine réussie.
Située à proximité du centre-ville, la nouvelle cité judiciaire de Cayenne, dont l’entrée principale et son parvis sont orientés avenue du Général Virgile, affiche une symbolique architecturale forte, « qui incarne l’autorité de l’institution judiciaire et l’ancre dans son territoire par une réinterprétation des codes traditionnels de la maison guyanaise ». Ainsi, le tribunal semble taillé dans un gigantesque bloc de latérite rouge, caractéristique du paysage environnant, tout en reprenant des motifs qui rappellent les rainures d’une colonne antique.
Le hall d’entrée, qui prolonge le parvis, est le cœur névralgique des circulations intérieures au sein de la cité judiciaire, donnant accès à toutes les entités du palais et notamment aux différentes juridictions civiles, pénales et administratives.
Avec des entreprises locales
En outre, le projet lauréat répond aux exigences d’un cahier des charges nécessairement adapté au climat guyanais : sa conception bioclimatique permet d’assurer le confort des occupants en maîtrisant la consommation d’énergie. L’usage de matériaux biosourcés est par ailleurs développé à travers des aménagements intérieurs.
Le projet s’efforcera de valoriser le savoir-faire local à travers un engagement du titulaire à confier 20 % du montant du contrat à des petites et moyennes entreprises. Dans la continuité de cet engagement en faveur des entreprises du BTP du territoire, 40 000 heures d’insertion professionnelle au bénéfice des personnes éloignées de l’emploi sont également réservées. Le GEIQ BTP Guyane sera notamment mis à contribution sur cette thématique afin de favoriser la formation et la création d’emploi durables sur le chantier.
Les travaux devraient démarrer au troisième trimestre 2025, pour une livraison, fin 2027.