Le chantier de construction de la première centrale électrique au monde à hydrogène vert —produisant une énergie non intermittente — est commencé en Guyane.
Ce contrat, qui représente un investissement de 170 millions d’euros, est une « première mondiale », a affirmé (à l’AFP) Damien Havard, PDG d’Hydrogène de France (HDF).
24 heures sur 24 et sans pollution
Ce projet, connu sous le nom de Centrale électrique de l’Ouest guyanais, doit produire une énergie stable et continue, 24 heures sur 24, comme une centrale thermique, mais sans émettre de pollution, souligne le communiqué.
« Cela résout un problème fondamental car cela fait une quinzaine d’années que l’intermittence des énergies renouvelables bloque leur développement », a souligné Damien Havard.
La centrale dont la mise en service est prévue pour 2024 permettra l’approvisionnement de l’équivalent de 10 000 foyers guyanais à un coût inférieur à celui des centrales diesel.
La construction de la centrale a démarré le 30 septembre.
Le montage financier
La Banque européenne d’investissement (BEI), avec le soutien de la Commission européenne, a accordé un prêt de 25 millions d’euros à CEOG, structure ad hoc créée spécifiquement pour le projet de construction et d’exploitation d’une centrale photovoltaïque d’une capacité installée de 54,5 MWc à Mana, dans le nord-est de la Guyane. Celui-ci est porté par Meridiam EI à 60 %, par la Société anonyme de raffinerie des Antilles (Sara) à 30 % et par Hydrogène de France (HDF) à 10 %.