Tous les jours, plus de 60 gendarmes appuyés par près de 200 militaires des FAG (Forces armées en Guyane) sont déployés au plus profond de la forêt guyanaise.
De Camopi à Mana, de Saül à Maripasoula en passant par l’Inini, la Tampok, l’Approuague ou la Sikini, les gendarmes patrouillent, contrôlent, constatent, interpellent, saisissent et détruisent.
Si la mission est belle, protéger la forêt équatoriale, elle est intense et particulièrement difficile.
Les adversaires n’ont qu’une volonté : celle de s’enrichir en faisant fi de toute notion environnementale. Seuls les profits sont beaux. Déforestation, pollution, mercure ne sont pour eux que des « maux »
sans aucune signification.
Au sein de la mission Harpie, les gendarmes ont une ambition : celle de démontrer que le coût pour les orpailleurs illégaux sera démesuré par rapport aux gains escomptés.
Destructions, saisies, complexités logistiques insurmontables, judiciarisation et fortes sanctions pénales, tout est mis en œuvre pour dissuader ces profiteurs sans vergogne et réduire ainsi leurs gains à peau de chagrin.
La contre-mobilité constitue une contre-mesure efficace voire déterminante. Le nouveau barrage flottant de saut Tourépé, en fonction depuis plus de deux mois, démontre sa pleine efficacité.
Pas un seul passage, pas même une seule tentative. Certes les contournements sont déjà à l’œuvre, mais à quel prix ! Plus c’est cher, moins c’est rentable et c’est le seul argument véritablement pertinent pour contrer nos adversaires !
« L’objectif est clair, faire de l’orpaillage illégal un véritable calvaire logistique ! », aime à dire le général Jean-Christophe Sintive, commandant la gendarmerie de Guyane.