Le président de la Collectivité Territoriale de Guyane (CTG), Gabriel Serville, a participé jeudi 14 octobre 2021 à une visioconférence organisée par le Sénat avec pour objectif d’échanger sur la gestion de la crise sanitaire en Guyane en présence de Stéphane Artano, vice-président du Sénat, Roger Karoutchi, rapporteur de la commission, Thierry Quéffelec, préfet de région, Carine Sinaï, présidente de la CCIG et le Professeur Félix Djossou, président de la commission médicale d’établissement du Centre Hospitalier Andrée Rosemon de Cayenne.
Dans le cadre de la mission commune d’information destinée à évaluer les effets des mesures prises ou envisagées en matière de confinement ou de restrictions d’activités, une audition sous format table-ronde, a été consacrée à la situation liée à la crise épidémique en Guyane, tant au plan sanitaire qu’au plan économique et social, et aux réponses apportées par les pouvoirs publics. L’audition a été organisée et conduite par le rapporteur Roger Karoutchi.
« Cette table ronde m’offre l’opportunité de m’exprimer sur un sujet sensible qui divise. La Guyane se trouve dans une situation difficile mais une amélioration semble être observée avec un recul du taux d’incidence. Au vu des chiffres et de nos réalités, il est apparu clair que nous ne pouvons pas gérer la crise sanitaire de la même manière que dans l’Hexagone. C’est en ce sens que j’ai proposé la création d’un Comité Citoyen pour la Transparence et que je demande un moratoire, comme aux Antilles, sur l’obligation vaccinale des soignants. La loi n’est pas applicable en l’état en Guyane, il faut se concerter, dialoguer et trouver des solutions moins contraignantes, acceptées par tous », a indiqué Gabriel Serville, président de la Collectivité Territoriale de Guyane
Le président de la CTG a également insisté sur la nécessité de renouveler les efforts qui ont été faits dans le domaine de la communication, avec pour objectif de cibler l’effort sur les publics en langue allophone.
S’agissant de l’application de la loi du 5 août 2021 et de l’obligation vaccinale, le chef de l’Exécutif a exprimé son incompréhension du traitement différent des Antilles et de la Guyane en termes d’assouplissement des modalités d’application aux personnels soignants. Le président de la CTG a aussi rappelé son attachement à ce que les éventuelles sanctions soient traitées dans le cadre de la mise en place d’un plan de contrôle qui devra être discuté avec les autorités sanitaires et les organisations syndicales.
Par ailleurs, Gabriel Serville a apporté son soutien aux socioprofessionnels, en soulignant comme la présidente de la CCI, la nécessité de prévoir un accompagnement de sortie pour les secteurs les plus exposés.
Enfin, le président de la CTG a rappelé que dans le contexte d’une suppression de la gratuité des tests PCR, il était nécessaire d’obtenir un accompagnement des autorités nationales pour l’acquisition de tests antigéniques.
« Je suis attentif à préserver la cohésion du territoire et éviter que les Guyanais ne soient conduits à se dresser les uns contre les autres » a-t-il conclu.
Enfin, le président a tenu à exprimer sa reconnaissance à la Région Ile-de-France, interpellée lors du Congrès des Régions de France, auprès de laquelle il a obtenu une aide d’urgence, en direction de l’hôpital de Cayenne, à hauteur de 25 respirateurs qui arriveront en Guyane ce week-end. Patrick Karam, 6e vice-président de la Région Ile-de-France les accompagnera pour transmettre la solidarité de la présidente Valérie Pécresse aux Guyanais.