Après plusieurs années de recherches, une société minière, Guyanor Ressource, et le Laboratoire Géosciences Rennes (CNRS-université Rennes-I), ont mis en évidence en Guyane un nouveau type de gisement primaire de diamants. Cette information date de 1999. Depuis, il semble que l’intérêt pour la recherche de diamants en Guyane se soit un peu refroidie.
Tout débute par des anecdotes de vieux orpailleurs qui racontaient qu’avant la Seconde Guerre mondiale, leurs parents auraient trouvé des petits diamants dans l’Inini, près de Maripasoula. En 1930, des diamants de petite taille auraient été trouvés dans la rivière de Kaw, à Roura.
En 1954 et 1955, le Bureau minier guyanais (BMG) entreprend des recherches poussées à Kaw. Des puits sont creusés, 29, dont 17 se révèlent positifs : 77 pierres de toute petite taille ont été extraites.
Le BMG émet l’hypothèse que les diamants proviennent des conglomérats et grauwackes* de la base de la formation sédimentaire de l’Orapu et parle d’une probable « roche mère » proche mais qui n’est pas localisée. Des prospections sont réalisées dans d’autres secteurs. Elles se révéleront toutes négatives.
Vingt ans plus tard, le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) a repris les travaux. Travaux qui concernent toute la Guyane. Pas grand-chose n’en sort, sauf 8 petites pierres, trouvées dans le bassin de l’Inini.
Les recherches ont été abandonnée. La mine de Kimberley* n’aura pas de (petite) cousine en Guyane.
*roche détritique sombre, dans laquelle la proportion de débris de roches éruptives ou métamorphiques l’emporte souvent sur celle des minéraux clastiques, quartz, feldspaths, micas, amphiboles et pyroxènes.
* L’ancienne mine de Kimberley, en Afrique du Sud, est l’une des plus célèbres mines de diamant.
