La cour administrative d’appel de Bordeaux a validé, le 28 mars, le permis délivré par l’État pour la construction de la centrale électrique du Larivot, près de Cayenne.
Cependant, EDF n’est sûrement pas au bout de ses peines.
EDF devrait pouvoir reprendre la construction de la centrale électrique du Larivot, près de Cayenne, en Guyane. Une décision du tribunal administratif de Guyane d’avril 2021 annulant l’autorisation environnementale du projet, la Cour administrative d’appel de Bordeaux a finalement validé le permis de construire, qui avait été suspendu en juillet 2021.
Une vistoire pour EDF SEI, gestionnaire du réseau électrique guyanais, la Collectivité territoriale de Guyane (CTG) et les autres opérateurs énergétiques de la région.
Le centrale du Larivot est indispensable, affirme EDF, pour faire face aux pointes de consommation de Cayenne et son agglomération, où vivent 50 % des 300 000 habitants de la Guyane.
Cette centrale doit aussi remplacer la centrale thermique au fioul lourd de Dégrad des Cannes, vieille de 40 ans, qui devrait impérativement fermer fin 2023. Elle est devenue trop polluante pour les normes européennes et françaises.
Rappelons que l’arrêt du projet de centrale au Larivot, en juillet 2021 sous la pression notamment de Guyane Nature Environnement, avait rendu difficiles les relations entre EDF SEI et les opérateurs d’énergies renouvelables, comme Voltalia, Idex, ou TotalEnergies.
Ces derniers considéraient le projet Larivot comme surdimensionné, voire inutile à terme, les énergies renouvelables devant pouvoir, disaient-ils, assurer la sécurité de distribution d’énergie électrique. La relance du chantier devrait intervenir dans quatre mois.