Plusieurs mesures de gestion sont en discussion, alors que l’épidémie de dengue pourrait s’intensifier avec le retour prévu de la pluie.
Un premier bilan du dispositif Dengue sans ordo, déployé à Kourou en juin, a été dressé. Durant tout ce mois, il était possible d’effectuer un dépistage de la dengue dans les laboratoires de la ville spatiale sans ordonnance d’un médecin. Le dépistage reste essentiel pour mettre en œuvre des mesures de gestion adaptées au territoire et rappeler les mesures individuelles à adopter. Détecter le plus précocement possible permet d’anticiper la gestion sanitaire associée et de permettre aux personnes atteintes de la dengue de mettre en œuvre des mesures individuelles adaptées (produits répulsifs, moustiquaire…).
Pour la Toussaint, les agents de l’Agence régionale de santé de Guyane et la Collectivité Territoriale de Guyane étaient dans les cimetières pour rappeler les bons gestes qui permettent d’éviter la formation de gîtes larvaires.
Le retour du sérotype DEN-3 fait craindre une épidémie d’ampleur
Avec 1 599 cas confirmés de dengue depuis le début de l’année et alors que les derniers mois ont été particulièrement secs, la Guyane connaît une activité élevée. La saison des pluies devrait débuter dans les prochaines semaines.
Santé publique France rappelle que le sérotype DEN-3, à l’origine de la quasi-totalité des infections cette année, « n’a pas été à l’origine d’une épidémie en Guyane depuis vingt ans, ce qui sous-entend une faible immunité de la population et laisse craindre une épidémie d’ampleur. »
La Collectivité territoriale à l’oeuvre
Santé publique France rappelle les symptômes de la dengue et leur évolution : la phase fébrile de J1 à J4, la phase critique de J4 à J7 et la phase de récupération. Toute personne se sentant malade et présentant des symptômes tels une fièvre supérieure à 38,5° associée à des céphalées et des myalgies intenses doit se rapprocher immédiatement de son médecin traitant ou de l’hôpital, où la dengue sera recherchée dès l’apparition des premiers signes.
De son côté, le service de démoustication de la Collectivité territoriale a débuté des actions d’épandage à Saint-Laurent du Maroni. La CTG a annoncé réaliser 3 791 visites à domicile et 246 opérations de ratissage chaque mois, en moyenne.