La forte hausse des cas de dengue depuis le début de l’année préoccupe les élus.
« Les maires se posent beaucoup de questions et souhaitent en savoir davantage sur ce qui est fait », constate Michel-Ange Jérémie, premier magistrat de Sinnamary et président de l’Association des maires de Guyane (AMG).
Avec Jean-Claude Labrador et Céline Régis, maires de Roura et Iracoubo, et Patrick Labeau, premier adjoint au maire de Montsinéry-Tonnégrande, il a échangé avec trois agents de l’ARS : le Dr Francky Mubenga, conseiller médical, Gisèle Santana Lima et Emilie Tamourtebir, référentes territoriales Centre/Est et Ouest guyanais, ainsi que Sophie Devos, de l’antenne régionale de Santé Publique France. Le but était également de « voir comment les élus peuvent aider » les pouvoirs publics sur leur territoire.
Le nombre de cas flambe
Sophie Devos a rappelé que les épidémies de dengue durent généralement d’un an à un an et demi et que l’actuelle a débuté mi-2023, d’abord à Kourou puis sur le reste du territoire où le nombre de cas, flambe depuis le début de l’année.
Le Dr Mubenga a souligné que malgré l’épidémie, les hôpitaux parviennent à prendre en charge, parfaitement, les patients qui en ont besoin, que les capacités d’analyse en laboratoire ont augmenté, que tous les hôpitaux sont équipés en tests rapides d’orientation diagnostique pour obtenir des résultats en quinze minutes, qu’une filière fièvre a été mise en place aux urgences de Cayenne pour éviter de les emboliser.
Renforcer la prévention
La communication à destination du grand public a également été renforcée. Les élus ont souligné que les mairies sont en mesure, si nécessaire, de recruter des agents pour réaliser de la prévention auprès des habitants ou pour orienter les distributions de moustiquaires auprès de publics spécifiques ou précaires. Ils ont également évoqué les difficultés que posent les véhicules hors d’usage (VHU) qui constituent autant de gîtes larvaires potentiels.