Guyane. Chirurgie vasculaire : renforcer l’activité à Cayenne et Kourou

En prévision de la création du CHU, la filière vasculaire s’organise avec le Dr Claude Benedetto, chirurgien.

Le Centre Hospitalier de l’Ouest Guyanais se présente comme le pôle d’expertise, un renforcement de l’activité est prévu à Cayenne et Kourou, tout en poursuivant la collaboration avec les professionnels libéraux.

« Les patients dialysés rencontrent beaucoup de complications, souligne le Dr Claude Benedetto, chirurgien au Centre Hospitalier de l’Ouest guyanais (Chog). Nous avons besoin d’un angiologue pour les diagnostics. En quatre ans, nous avons beaucoup progressé. Les urgences vasculaires ne peuvent pas attendre. Sans chirurgien vasculaire, le risque, c’est l’amputation d’un membre ou l’AVC. »

Le nombre de séjours multiplié par huit

Dr Claude Benedetto.

Au Chog, le nombre de séjours en chirurgie ou pour actes « peu invasifs vasculaires » (cathétérismes thérapeutiques vasculaires et coronariens sans endoprothèse) a été multiplié par huit en quatre ans pour atteindre 210 séjours en 2022. Les patients sont pris en charge dans un service de 20 lits d’hospitalisation complète ou dans les 4 places de chirurgie ambulatoire.

La chirurgie vasculaire, qui ne dispose aujourd’hui que d’un pôle d’expertise à Saint-Laurent du Maroni, souhaite développer un deuxième pôle fort à Cayenne. Ce deuxième centre d’expertise permettrait de développer les prises en charge d’urgence, de diagnostic et de suivi de proximité avec la mise en place de consultations et de chirurgie d’urgence.

Les prises en charge seront graduées entre l’Ouest et l’Est. Si les deux sites réaliseront une activité de proximité (consultation et hospitalisation), l’activité de recours sera à Saint-Laurent du Maroni pour les prises en charge les plus lourdes. Pour cela, une équipe multi-sites, avec les Dr Arslane Bada au Centre hospitalier de l’Ouest Guyanais, et Chahine Hassani au Centre hospitalier de Cayenne, sera mise en place.

À Kourou, des consultations sont envisagées

« À Cayenne, j’interviens actuellement une semaine par mois, poursuit le Dr Claude Benedetto. Je vais passer à une dizaine de jours avec parfois des interventions à la demande, car nous recevons encore beaucoup de patients de Cayenne au Centre hospitalier de l’Ouest guyanais, précise le Dr Benedetto. À Kourou, nous projetons de mettre en place des consultations, mais pas d’opérations. Dans le cadre de la filière, nous allons certainement intégrer le plateau technique de la clinique Saint-Gabriel, qui dispose d’un gros centre de dialyse. »

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