Le tribunal administratif de la Guyane a rendu une décision jeudi 30 septembre 2021 dans deux affaires opposant la Fédération Guyane Nature Environnement et France Nature Environnement d’une part, au préfet de la Guyane et à la société Auplata Mining Group d’autre part.
Les associations de défense de l’environnement demandaient au tribunal d’annuler l’arrêté préfectoral du 18 novembre 2015 ayant autorisé la société Auplata à exploiter une usine de séparation gravitaire d’or primaire ainsi qu’une usine de traitement du minerai aurifère par le procédé de cyanuration sur la commune de Saint-Elie au lieu-dit Dieu Merci.
Les associations demandaient également au tribunal dans une requête distincte d’annuler l’arrêté du 21 novembre 2019 posant des prescriptions complémentaires pour l’exploitation des deux usines.
Le tribunal a jugé qu’en dépit des importants travaux conduits par la société Auplata pour la construction de son usine de cyanuration, la société ne justifiait pas de la mise en service des usines autorisées par l’arrêté du 18 novembre 2015 dans le délai réglementaire de trois ans courant à compter de la notification de cet arrêté à l’entreprise Auplata.
Une mise en service hors délai
Faute pour la société de justifier du respect de ce délai réglementaire de trois ans, le tribunal a jugé que l’arrêté du 18 novembre 2015 était devenu caduc. Cette caducité étant intervenue avant même que la requête des associations environnementales soit enregistrée, le tribunal a jugé que cette requête, dirigée contre un acte ayant disparu de l’ordonnancement juridique du fait de sa caducité, devait être regardée comme irrecevable.
S’agissant du second arrêté, daté du 21 novembre 2019, celui-ci s’adossant sur le premier arrêté de 2015 auquel il ajoutait des prescriptions complémentaires pour l’exploitation des deux usines d’Auplata Mining Group, le tribunal a jugé qu’il y avait lieu d’annuler ce second arrêté, par voie de conséquence de la caducité du premier arrêté.
La décision du tribunal administratif de la Guyane :