Guerre en Ukraine. Quelles conséquences économiques ?

La guerre en Ukraine « durera » et « il faut nous y préparer », a averti Emmanuel Macron.

« L’économie française est peu exposée à la Russie, c’est un partenaire économique secondaire de la France », a déclaré le ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire.

Même s’il ne devrait pas y avoir de pénuries, affirment les spécialistes, les prix de certaines ressources essentielles vont augmenter rapidement, notamment ceux du gaz et du blé. 

Concernant le gaz la Russie qui a l’une des plus grandes réserves de gaz au monde est le deuxième producteur après les Etats-Unis. 46% du gaz importé en Europe vient de Russie, mais la France est moins dépendante que certains pays comme l’Allemagne ou les anciens pays de l’Est, avec 24% de consommation de gaz russe. 

Le président du groupe pétrolier TotalEnergies, Patrick Pouyanné, s’exprimant à Paris lors du forum de la Fédération nationale des travaux public, a néanmoins déclaré : « Si le gaz russe ne vient pas en Europe, on a un vrai sujet de prix du gaz en Europe. »

L’Algérie a déjà déclaré qu’elle était prête à compenser, dans la mesure de ses moyens, en privilégiant le marché national (algérien) et les clients habituels, le manque de gaz russe à partir de son gazoduc qui dessert déjà l’Italie.  

Pour ce qui est du pétrole, le prix du baril flambe depuis plusieurs semaines. Il a dépassé 105 dollars jeudi, une première depuis 2014.

Le blé ne devrait sans doute pas subir de grande pénurie. Cependant, le prix de ce blé a atteint des niveaux inédits sur le marché européen : 344 euros la tonne.

Le cours du maïs a de même subi une hausse étonnante, car l’Ukraine est le quatrième exportateur mondial. Pour les Français, l’incidence ne devrait pas être perceptible car la France est productrice et n’importe que très peu.

Le gros problème est celui des huiles de tournesol que la France importe à plus de 50% d’Ukraine.

La Russie est le premier producteur de palladium, qui est utilisé pour la construction des pots catalytiques des voitures notamment, le deuxième producteur d’aluminium et de nickel, et le septième producteur mondial de cuivre. La métallurgie et ses dérivés seront donc impactés. 

Les Antilles françaises devraient voir répercuter sur économie locale ces augmentations des prix des matières premières, comme les autres pays de la Caraïbe, souvent dépendants de leur ancien colonisateur, la Grande-Bretagne pour l’approvisionnement en produits alimentaires essentiels (farine, pâtes, maïs) et produits finis.

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