Guadeloupe. Yannick Kindeur, président des Jeunes Agriculteurs : « Nous défendons le renouvellement des générations »

Yannick Kindeur est agriculteur. Membre du conseil d’administration des Jeunes Agriculteurs depuis fin 2022, il vient d’en prendre la présidence.

Administrateur des Jeunes Agriculteurs, référent Canne, Yannick Kindeur est membre de l’Iguacanne. « J’ai été tout de suite dans le bain, nous étions en train de négocier la prochaine convention canne. » Spécialisé dans la canne, même si les autres productions agricoles ne lui sont pas étrangères, Yannick Kindeur a été réélu au bureau des Jeunes Agriculteurs et celui-ci s’est prononcé en sa faveur pour la présidence.

Vous avez été membre actif du Collectif des Agriculteurs très actif avant l’ouverture de la saison de coupe de la canne. Comment avez-vous vécu ces moments ?

Nous avons mis en lumière un fonctionnement qui date de plusieurs décennies et qui n’était plus d’actualité. Tout le monde se gave dans la canne, l’usinier, les Sicas, sauf le planteur. C’est pour dénoncer cela et changer la donne que le mouvement est né. Nous, les Jeunes Agriculteurs, avons rejoint le collectif. Déjà, l’année dernière, le seul syndicat qui avait refusé de signer la convention canne, c’était les Jeunes Agriculteurs. Nous défendons le renouvellement des générations d’agriculteurs. Le pilier de l’agriculture en Guadeloupe, qu’on le veuille ou non, c’est la canne. Les exploitations agricoles, sur l’archipel, c’est 60% de canne. On ne pouvait pas laisser faire, continuer avec ce type de fonctionnement qui dégoûte les planteurs et casserait la bonne vo lonté des jeunes installés. Petit à petit, la canne disparaitrait et les agriculteurs aussi.

Quels sont les défis auxquels font face les jeunes agriculteurs ?

Le plus difficile, c’est l’installation. C’est le plus grand défi parce qu’il conditionne le reste de l’activité les années suivantes. Il s’agit de bâtir la pérennité de l’entreprise agricole. Il faut, d’abord, trouver du foncier et c’est le plus difficile pour le jeune. Sorti du cursus scolaire en 2012, j’ai pu être installé en 2019, soit 7 ans plus tard. Et pourtant, j’avais la formation. Il s’agit là d’un parcours du combattant, avec de nombreuses difficultés. De plus, si on n’a pas de fonds au départ, si on n’est pas bien épaulé, conseillé, c’est encore plus compliqué. On doit permettre aux jeunes d’accéder plus facilement au foncier. La CMD est l’une des solutions. D’autant qu’il y a de nombreux projets portés par des jeunes motivés.

Retrouvez l’intégralité de l’interview de Yannick Kindeur dans Les Antilles Agricoles en cliquant sur le lien.

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