La nuit de lundi à mardi 23 novembre a été plus calme sur la Guadeloupe. Si l’on dénombre quelques affrontements sporadiques, à Pointe-à-Pitre, Basse-Terre, en Côte sous-le-Vent, dans l’ensemble un répit a pu être constaté.
Des moyens mécaniques ont été déployés en Basse-Terre (deux blindés) et de nombreux passages de camions transportant des gardes mobiles ont été vus de Deshaies à Basse-Terre une grande partie de la nuit.
En région pointoise, le positionnement des forces de l’ordre, des patrouilles incessantes, ont calmé les ardeurs des bandes qui ne semblent plus maîtresses d’un territoire qu’elles ont saccagé pendant trois nuits.
A quoi faut-il s’attendre aujourd’hui ? Les annonces faites par Jean Castex, les commentaires des élus à la sortie de plus de trois heures de discussions avec le Premier ministre et les ministres Olivier Véran et Sébastien Lecornu, n’ont pas satisfait les syndicats.
Pour ces derniers, c’est la plateforme déposée le 2 septembre qui contient les revendications (32) qu’ils veulent voir débattues et satisfaites. Ils tiennent, ce matin, une conférence de presse à Pointe-à-Pitre, au palais de la Mutualité, sous l’égide de l’UGTG.
De leur côté, à la même heure, les formations patriotiques vont se réunir et recevoir la presse, au Raizet Les Abymes, pour dire leur mécontentement. Et ce qu’elles décident pour la suite.
La réunion proposée par Jean-Yves Ramassamy, président du Collectif des socioprofessionnels, qui réunirait chefs d’entreprises, syndicats, élus, Etat, qui était programmée pour ce mardi a été repoussée à mercredi, pour permettre aux élus qui étaient à paris de revenir en Guadeloupe.
Côté circulation routière les choses n’ont quasiment pas évolué. Il y a toujours des barrages filtrants ou pas qui ralentissent ou empêchent les Guadeloupéens de circuler normalement.
Les administrations, les établissements scolaires sont fermés.
L’approvisionnement des magasins d’alimentation et des stations-services devient difficile, les Guadeloupéens se préparant à des journées difficiles.
Quid du couvre-feu qui avait été prévu jusqu’au 23 novembre? Quid d’un rationnement de l’essence qui a filtré hier de la Préfecture mais n’a pas été établi dans les formes ? Quid de la réouverture des établissements scolaires et des administrations ?
Deux des questions qui se posent et demandent des réponses.