Guadeloupe. Une conseillère communautaire menacée d’expulsion fait un malaise

A 11 h 53, une dame a été prise d’un malaise qui a nécessité l’intervention des sapeurs-pompiers. C’était impasse des Châtaigniers, à Labrousse, au Gosier.

La dame s’appelle Nadia Célini, bien connue dans le monde politique : adjointe au maire du Gosier, conseillère communautaire de la CARL, elle a été lors des dernières législatives colistière d’un homme politique très connu.

Une procédure d’expulsion est à l’origine de ce malaise.

Que s’est-il passé ? Nadia Célini a construit une jolie et cossue maison sur un terrain objet d’un litige.

Une ordonnance datant de 2020 a été exécutée ce matin.

Dans cette ordonnance, la justice avait fait droit à la requête d’un propriétaire de Labrousse qui demandait l’expulsion de Nadia Célini et la démolition des constructions réalisées, une maison et des dépendances louées.

Sur quoi reposait cette requête ? Sur un testament réputé incontestable.

Nadia Célini a interjeté appel de cette décision au titre de l’occupation des lieux depuis 1988, et, il y a cinq ans, toujours en 2020, la Cour d’appel de Basse-Terre, en chambre civile, a confirmé l’expulsion, rejetant ses arguments.

Et depuis, plus rien. Jusqu’à jeudi 23 janvier 2025 où, au petit matin, un huissier s’est présenté, accompagné de la police nationale, pour remettre le document et demander à Nadia Célini de quitter les lieux, que sa maison allait être démolie.

Nadia Célini n’était pas étonnée puisqu’elle a reçu il y a quelques jours un courrier lui signifiant qu’elle devait quitter les lieux. Pas étonnée, mais choquée. On le serait à moins.

Discussions, arrivée de la maire du Gosier, Liliane Montout, de personnes diverses, du quartier et d’ailleurs, pour soutenir l’élue qui refusait de quitter sa maison. Et puis, en fin de matinée, malaise… mais Nadia Célini a refusé son évacuation par les sapeurs-pompiers.

Tandis que la situation se durcissait, plusieurs locataires sont revenus de leurs lieux de travail pour enlever leurs meubles et/ou vêtements, sommés par l’huissier de quitter la place immédiatement.

Dans ce type de situation, tendue, les bonnes manières sont mises au placard. Les malheureux se retrouvent aujourd’hui sans toit.

Cependant, pas de tracto-pelle pour démolir la maison. Pas encore… Nadia Célini est toujours dans ses murs.

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