Dans le cadre de l’intensification de la lutte contre le proxénétisme et la traite des êtres humains, impulsée par les groupes locaux de traitements de la délinquance (GLTD) dédiés, une nouvelle affaire a été mise en lumière.
Le parquet de Pointe-à-Pitre, très actif dans ce domaine car il touche à l’humain en ce sens qu’il s’agit d’exploiter des êtres faibles et soumis à des contraintes, a saisi la division de l’investigation spécialisée de la police nationale d’une enquête préliminaire.
De quoi s’agit-il ? Cette enquête préliminaire portait sur des faits de proxénétisme à Grand-Baie, quartier très connu du Gosier où se côtoient habitants naturels du lieu et activités interlopes.
La procureure de Pointe-à-Pitre, Carline Calbo, explique dans un communiqué : « Cette enquête, menée durant plusieurs mois, a mis en évidence une activité de prostitution dans des chambres construites de manière précaire avec quelques morceaux de tôles et de préfabriqué.
Mardi 10 octobre 2023, 26 effectifs du service territorial de la police judiciaire de Guadeloupe sont intervenus dans l’opération visant à démanteler ce réseau.
Dix prostituées et un client étaient découverts sur place. Les perquisitions confirmaient l’activité prostitutionnelle déjà relevée lors des surveillances.
Deux interpellations étaient réalisées pour proxénétisme aggravé. A l’issue de 96 heures de garde-à-vue, les 2 mis en cause seront déferrés en vue de leur jugement en comparution immédiate pour les faits de proxénétisme aggravé car commis sur plusieurs victimes étrangères (10 ans d’emprisonnement encouru), par la location d’une dizaine de « chambres » à des prostituées étrangères.
Le revenu dégagé de cette exploitation était estimé à plus de 4 000€ par mois depuis plusieurs années, et constituaient la seule source de revenus des 2 mis en cause.