Guadeloupe. Un rassemblement citoyen pour dire qu’il faut apaiser les relations sociales

David Dahomay, l’un de ceux qui sont à l’origine de ce rassemblement citoyen.

Ils étaient une trentaine, il y a deux mois, en pleine crise sociale, à souhaiter créer un collectif contre les violences. Puis une centaine. Une pétition contre les violences au CHU mise en ligne a circulé, qui recueille, ce samedi 7 janvier plus de 7 000 signatures pour dire qu’i faut apaiser le débat

Ce samedi 7 janvier, à l’appel de ce collectif, il y a avait plus de 600 personnes, venues de toute la Guadeloupe, sur le parvis du MACTe, à Pointe-à-Pitre. Des citoyens ordinaires, chefs d’entreprises, acteurs culturels, des salariés, des femmes avec des landaus, des jeunes qui avaient emmené papa et maman, des papis et des mamies fringant (e)s.

« Menaces de mort, insultes,
dégradations de véhicules… »

Parmi les organisateurs, David Dahomay, militant syndical et associatif, fonctionnaire territorial. Qui prendra la parole pour dire les raisons de ce rassemblement citoyen pacifique.

David Dahomay et ses amis ont rassemblé plusieurs centaines de personnes sur le parvis du MACTe.

« Depuis plusieurs semaines, les personnels soignants et administratifs du CHU de Guadeloupe, sont victimes de violences graves et répétées : entraves à la libre circulation, menaces de mort, insultes, dégradations de véhicules des personnels soignants, saccage de bureaux et de matériel.

Mais mardi 4 janvier, un cap supplémentaire dans l’intolérable a été franchi : le directeur du CHU, Gérard Cotellon, ainsi que le directeur adjoint, Cédric Zolezzi, ont subi de graves agressions physiques, au moment où des membres de la police nationale tentaient de les exfiltrer de leurs bureaux, assiégés par des membres des organisations syndicales opposées à l’obligation vaccinale des professionnels de santé. A ce stade, il est à craindre qu’en l’absence des forces de l’ordre, ces deux fonctionnaires auraient pu être lynchés. »

Des témoins se sont succédés, médecins, cadres de santé, pour dire leur ressenti, leur peur quand ils sont dans l’enceinte du CHU de la Guadeloupe.

Le Dr Foucan, médecin légiste, a raconte ce qui est arrivé à un de ses collègues, au volant d’une voiture de service, arraché de derrière le volant, traîné sur le parking, frappé.

Un soignante qui n’exerce plus au CHUG, mais qui est venue pour dire l’ambiance au sein des services « depuis longtemps mauvaise », mais qui s’est détériorée…

D’autres médecins, soignants, ont rappelé que, pour les quatre vagues précédentes, dont la quatrième particulièrement meurtrière, ils étaient là, à sauver des vies, sans compter leur temps de travail et ne comprennent pas qu’aujourd’hui on les méprise, on les menace, on les empêche de travailler normalement alors qu’une cinquième vague est là, avec son cortège de malades…

D’autres ont encore dit leur mal-être, leur sentiment qu’il y a une impunité face aux exactions permanentes dans l’enceinte du CHU, rappelé leur soutien aux collègues maltraités, menacés, leur soutien à la direction, MM. Cotellon, directeur général, et Zolezzi, son adjoint, molestés malgré la présence des forces de l’ordre venus les exfiltrer.

Une foule dense pour écouter les orateurs.

Ils ont dit souhaiter que rapidement le CHU de la Guadeloupe soit sanctuarisé pour que soignants et malades retrouvent une certaine sérénité.

Peu d’élus dans ce rassemblement. Au nombre de ceux qui ont voulu être là pour dire leur lassitude, voire leur inquiétude face à la montée de violence, Sylvie Chammougon-Anno, conseillère régionale, conseillère municipale de Baie-Mahault :

André-Jean VIDAL

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