Lundi 11 avril, en plénière, les élus du Conseil départemental, réunis sous la présidence de Guy Losbar, ont manifesté le souhait d’aller de l’avant, de ne pas se laisser empêcher par la situation socio-économique contrainte liée à la situation internationale qui va générer une forte reprise inflationniste.
Un budget primitif qui a été voté à l’unanimité des élus, ce qui a été relevé, l’opposition manifestant sa satisfaction d’un budget sage mais volontaire. Mesuré.
Si la collectivité voit réduites ses marges de manœuvre — elle a perdu la taxe sur le foncier bâti, remplacés par une fraction de TVA —, elle n’en manifeste néanmoins pas une volonté farouche, celle de marquer le quotidien des Guadeloupéens.
Toutes les strates de la population sont concernées par les actions du Département. Ainsi, les personnes âgées et en situation de handicap vont bénéficier d’une aide sociale conséquente, 463,3 millions d’euros, dont 47 millions pour le paiement des prestations d’aide aux personnes âgées (APA), 32,7 millions pour la prise en charge des frais d’hébergement de ces personnes âgées, 47 millions pour les personnes en situation de handicap. L’aide à domicile sera abondé de 5 millions.
Pour ce qui concerne l’enfance et la famille, le Département affecte une enveloppe de 66 millions d’euros, pour la poursuite des actions, dont 21,2 millions pour l’assistance à domicile des enfants confiés et en famille d’accueil. L’accueil en établissement reçoit 25,3 millions dont 11 millions pour la Maison Départementale de l’Enfance.
L’insertion est importante. Les crédits affectés aussi. 282,4 millions, dont 266 pour le paiement des allocations RSA et 14,3 millions pour des actions retenues au titre du Plan Départemental d’Insertion.
Les autres postes de dépenses sont celles de personnel, 120,2 millions d’euros, le fonctionnement courant de la Collectivité : 33 millions.
Certains organismes sont tributaires d’une contribution départementale, le SDIS pour 24,6 millions, les tiers 18,7.
Les intérêts d’une dette peu importante s’élèvent à 2,5 millions d’euros.
Pour financer tout ceci, le Département a des recettes de fonctionnement, 714,1 millions d’euros, abondées par la fiscalité directe (13,3 millions d’euros), la fiscalité indirecte (265 millions d’euros), la fiscalité indirecte spécifique (59,9 millions dont la taxe sur les carburants pour 27,4 millions, celle sur les tabacs 26,5 millions), les ressources institutionnelles (Etat : 197 millions) et la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (33,9 millions d’euros).
Les dépenses d’équipement s’élèvent à 68,7 millions pour les routes, les équipements ruraux, les collèges les ports, 11 millions pour les aides aux communes, 8,5 millions pour les autres dépenses, dont 1,2 million pour les prêts d’honneur et les bourses, 7,1 millions pour les concessions, droits et frais d’études. 12,5 millions sont affectés aux remboursements en capital des emprunts de la collectivité.
Comment finance-t-on ces dépenses ? Par l’affectation de 75,1 millions de recettes d’investissements. D’où viennent-elles ? Ce sont des subventions d’équipement, de la dotation départementale d’équipement des collèges, du fonds de compensation de la TVA, de la dotation de soutien à l’investissement départemental, du produit de l’emprunt, qui s’élève à 15 millions pour 2022. A ce propos, le président Califer, de la Commission des Finances, et les élus qui ont débattu du sujet ont privilégié, avec raison, un taux fixe afin de réduire le risque lié à une situation internationale menaçante…
Le budget primitif voté s’établit donc comme suit : 749, 407 millions en fonctionnement, 146, 822 millions en investissement. Soit un budget global de 896,230 millions d’euros.