Visite de chantier du futur bassin olympique de la piscine intercommunale (Les Abymes, Pointe-à-Pitre, Le Gosier), attendu pour décembre.
Le syndicat de la piscine intercommunale a accueilli de nombreux acteurs politiques et sportifs, ce mercredi 26 juillet, pour une visite de chantier du futur bassin olympique. Le projet de près de 8 millions d’euros, a été financé par le FEDER (fonds européen de développement régional). L’objectif de cette piscine est de permettre à la natation de disposer d’un outil de qualité supérieure sur le territoire.
Depuis les débuts des travaux de la construction du nouveau bassin de la piscine intercommunale des Abymes, de Pointe-à-Pitre et du Gosier, les acteurs sont lancés dans une véritable course contre la montre tant les délais de livraison sont rapprochés. En effet, les travaux qui ont commencé au mois de mars dernier devraient être terminés pour le mois de décembre 2023.
Un travail minutieux
« Les délais sont très compliqués : on nous demande de construire cet outil avec 4 ou 5 mois de moins que ce qui est normalement demandé pour ce type de travaux », a expliqué Erick Halley, architecte en charge du dossier. Si les délais sont courts, le travail est effectué avec minutie, depuis le lancement pour tenir les délais.
Le projet est actuellement à mi-chantier, « tout s’annonce bien », a précisé Robert Barbin, président du syndicat de la piscine intercommunale. Lors de la visite de chantier, des représentants des trois communes étaient présents ainsi que les sénateurs Victoire Jasmin et Dominique Théophile.
50 mètres, 10 couloirs pour des compétitions internationales
D’autre part, les entreprises contactées pour la construction de la structure étaient également représentées. Le nouveau bassin, long de 50 mètres, comptera 10 couloirs. Il sera habilité à recevoir des compétitions internationales et servira notamment de base arrière pour les Jeux Olympiques de 2028 qui auront lieu aux Etats-Unis.
« Pour les Jeux Olympiques de Paris, les délais seront trop courts », a expliqué Robert Barbin. Selon lui, l’usage principal de cet outil sera éducatif. « Trop d’enfants de 6e arrivent au collège sans savoir nager. C’est un véritable problème en Guadeloupe. Avec ce bassin, nous continuerons notre travail qui permettra aux associations et aux clubs de natation d’enseigner la natation aux jeunes guadeloupéens ».
Nouvelle phase de travaux en août
Le syndicat souhaite multiplier les créneaux accordés au sein de la piscine intercommunale qui compte déjà de nombreux passages. Les associations et utilisateurs du site réclament plus d’espaces pour assurer un service de qualité.
Tous les travaux de terrassement, le « sarcophage » sont aujourd’hui terminés. Le chantier passera dans sa deuxième phase d’ici le mois d’août avec la construction en inox du bassin. La piscine disposera également de gradins d’environ 500 places qui pourront assister aux différentes compétitions.
L’aide du FEDER permettait de construire le nouveau bassin pour un coût d’environ 6 millions d’euros. Une rallonge liée aux « imprévus » qui ont retardé le début du chantier, a été demandée, ce qui passerait la facture totale à 8 millions d’euros.
Si la partie construction est en bonne voie, un point semble inquiéter les parties prenantes : l’accès à la piscine se fait par une route en mauvais état. La question du parking jugé succinct a également été abordée. Les représentants de la ville des Abymes, présents lors de cette visite de chantier, ont affirmé que des travaux seront prochainement entrepris sur la route menant à la piscine intercommunale lorsque les travaux de construction de logements à proximité de la piscine seront achevés.
Tirolien Tafari
Améliorer la formation des jeunes Guadeloupéens
« Avec cette structure, nous pourrons augmenter le nombre de licenciés au sein de la ligue de natation de la Guadeloupe, Patrick Sheikboudhou, Secrétaire général de la ligue de natation. En 2020, avec la pandémie de coronavirus, le nombre de licenciés de la ligue a sensiblement diminué. Nous pourrons également permettre à nos nageurs d’atteindre un bon niveau et pourquoi pas, d’êtres champions olympiques. Actuellement, nous avons un problème majeur : nos nageurs quittent la Guadeloupe à 14 ans pour intégrer des structures de l’Hexagone. Mais, l’éloignement familial impacte leurs résultats. Avec cet outil, nous espérons garder ces jeunes plus longtemps sur le territoire pour qu’ils gagnent en maturité et s’intègrent mieux dans l’Hexagone. »