Guadeloupe. Trente salariés du MACTe abandonnés à leur sort

Les salariés du MACTe sont une trentaine, qui, depuis quelques années, subissent les caprices d’une direction générale évanescente et d’un conseil d’administration résolument absent dès lors qu’il faut prendre des décisions.

Exit la direction générale, restent les salariés. Et le conseil d’administration. Celui-ci a désigné Manuella Moutou pour assurer la direction générale par intérim.

Quand le MACTe était uniquement l’affaire de la Région, avant le nouveau statut et l’envoi d’une fonctionnaire du ministère de la Culture pour diriger le barnum, Manuela Moutou en était la gestionnaire. Elle connaît l’établissement.

En attendant, les salariés, sans patron, sont aussi, disent-ils, sans salaire.

Ils ont envoyé deux courriers, restés sans réponse, au président du conseil d’administration puis à Ary Chalus (qui préside ce conseil).

Dans le premier courrier, du 3 juin, ils signalaient souhaiter rencontrer « le plus rapidement possible président pour lui faire part de nos inquiétudes et envisager sereinement l’avenir. »

Pas de réponse.

Dans le second courrier, plus pressant, du 7 juin, les salariés disaient n’avoir aucun retour de a part d’Ary Chalus et écrivaient : « nous nous trouvons dans une situation très délicate car nous n’avons toujours pas reçu notre salaire du mois de mai 2023. »

Ils réitèrent leur demande de rencontre.

Ce 8 juin, une commission permanente de la Région devrait se tenir — ou aurait dû se tenir, le président Chalus, absent au Congrès des élus le 7 juin « pour raisons de santé » sera-t-il remis ? — pour entériner l’intérim de Manuella Moutou, agent régionale.

En attendant, sans salaire, les agents du MACTe reçoivent les invectives de prestataires et fournisseurs plus payés depuis des mois, se sentant lâchés par tout le monde : les élus du conseil d’administration, les partisans (artistes et influenceurs divers) de l’ancienne directrice générale… pourtant prompts à se manifester (dans les médias amis) dès qu’il sentent « une injustice » planer sur le péyi.

Sans salaire étant pour les malheureux agents du MACTe une situation qui pourrait se prolonger un certain temps, l’ancienne directrice générale disputant devant le tribunal administratif la légalité de son éviction

La dernière fois que la direction générale a été devant les tribunaux, l’instance a duré 4 mois. Cette fois-ci, ce pourrait être plus long encore. Sans salaire ?

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