Le président de Région, Ary Chalus, a réuni l’ensemble des acteurs du monde économique pour faire passer un message : ensemble nous sommes plus forts.
Durant trois journées composées de plénières et d’étaliers thématiques, les participants aux Journées du Monde Economique vont, au MACTe, parler économie, faire des bilans et s’appuyer sur ceux-ci pour envisager l’avenir.
Un avenir qui pourrait être assombri par la situation des finances publiques de la France compte tenu du poids de la manne publique dans l’économie locale, mais aussi par la situation internationale, avec son cortège de hausse des prix des matières premières dont a besoin la Guadeloupe pour son développement.
Pourtant, chaque intervenant, s’il n’a pas caché lors de la séance inaugurale, que la situation des entreprises est en péril, voit l’avenir avec une volonté, celle de réussir à passer le cap, à rebondir pour développer la Guadeloupe, donner de l’emploi aux jeunes, quand il ne s’agit pas d’en faire revenir au pays pour qu’ils contribuent, dans une économie requinquée à aller plus loin encore.
Ary Chalus :
Ary Chalus, le préfet de région Xavier Lefort, le vice-président de l’UDE-MEDEF, Jacques Fayel, le vice-président de la CCI IG, Philibert Moueza, le président de la Chambre d’agriculture, Patrick Sellin, d’autres encore, ont tous tenu un discours identique, celui d‘une volonté acharnée à redresser la barre, ce qui ne pourra se faire que tous unis.
Qu’a dit Patrick Sellin ? Que le monde agricole doit compter en Guadeloupe, qu’il faut faire face aux prix en hausse des intrants, qu’il faut combler le manque de productions locales en soutenant les jeunes installés et ceux qui veulent se lancer pour éviter de les décevoir. Il a invité, parce que c’est la seule façon de s’en sortir, à mettre de côté les querelles stériles pour aller de l’avant, tenter le pari de la souveraineté alimentaire.
Patrick Sellin :
Victor Vénutolo est l’un des sinistrés des récentes émeutes à Pointe-à-Pitre. Emeutes sans raison autre que profiter d’un black out d’EDF PEI pour détruire et piller des magasins dans le centre-ville de Pointe-à-Pitre. Mais, Victor Vénutolo est un chef d’entreprise volontaire, président de la Fédération des PME. Ces PME, a-t-il dit, qui souffrent de la situation économique, avec des services fiscaux et la CGSS qui ponctionnent des entreprises à bout de souffle. Des récentes discussions ont permis de stopper les saisies opérées par la Sécurité Sociale…
Victor Vénutolo :
Jacques Fayel, vice-président de l’UDE-MEDEF, a un discours tout autant alarmiste mais pleinement volontaire. L’adversité est là, de tous les instants, mais les chefs d’entreprises de Guadeloupe font front. Heureusement, les autorités ont pris conscience des difficultés du tissu économique et la Région, comme l’Etat, soutient les entreprises avec constance et une écoute permanente et attentive.
Jacques Fayel :
Le préfet de Région Xavier Lefort a fait en quelques phrases un état des lieux de l’économie de l’archipel et souligné les atouts de celui-ci. Il a incité les entrepreneurs et futurs entrepreneurs à miser sur les potentiels réels de la Guadeloupe. A se lancer aussi dans des secteurs pas encore développés, celui de l’industrie notamment, pour produire localement, non seulement des fruits et des légumes, de la viande en développant l’agriculture et l’élevage, mais aussi miser sur la fabrication de matériaux et d’objets nécessaires à la vie quotidienne. Il a cité Top Caraïbe, visité en début de semaine passée avec le président de Région, société qui transforme des tôles pour faire des toitures, des gouttières, etc.
Xavier Lefort :
Enfin, clôturant cette séance inaugurale, le président Chalus a fait un bilan des actions de la Région, qui ont toujours une incidence économique : financer la formation des jeunes, initier des concours de talents, bâtir des routes, des ponts, des bâtiments, des city-stades, rénover des infrastructures, en ériger d’autres… Autant de travail pour des entreprises locales. Et puis, il y a le soutien aux entreprises qu’elles soient artisanales, agricoles, aux PME, sous la forme d’aides diverses. 50 millions chaque année pour l’économie locale en aides directes, plus de 600 millions en marchés divers.
Ary Chalus :
VERBATIM
Ary Chalus :
« En Guadeloupe, notre insularité exacerbe ces défis : le coût toujours plus élevé des importations qui pèse sur le pouvoir d’achat des foyers guadeloupéens, menace aussi la production locale car les matières premières et les biens d’équipements suivent cette tendance haussière !
Si l’on ajoute les problématiques pas encore suffisamment maîtrisées localement, comme les difficultés d’accès aux financements bancaires, ou encore aux outils d’assurance, nos entrepreneurs doivent être mieux accompagnés et c’est l’objet de ces rendez-vous du monde économique:
Se réunir pour sortir ensemble de la torpeur et renforcer nos capacités à surmonter les obstacles. »
« Face à ces défis, nous avons donc les moyens d’agir !
En 2023, ce sont 616M€ qui ont été mandatés et payés par les services régionaux et un taux d’exécution budgétaire de 80%. Cela s’est traduit par :
- Le renforcement de la sécurité et de la mobilité des usagers sur nos routes (le pont de la rivière aux écrevisses, le pont de Géta à Capesterre-Belle-Eau) ;
- Le déploiement du THD dans les 32 communes pour que chaque Guadeloupéen dispose du haut débit à sa porte ;
- Le nouveau scanner de Capesterre-Belle-Eau (opération réalisée en moins de 2 ans !) ;
- Le confortement parasismique des écoles et des lycées;
- L’augmentation de la fréquentation du transport public (700 000 passagers de plus en un an grâce aux 10 nouvelles lignes interurbaines de bus avec un tarif très abordable) ;
- L’éclairage public dans les communes (jusqu’à 60% de réduction de la consommation d’électricité, une vraie économie pour les villes !) ;
- L’inauguration de la 4e déchèterie pour que chaque guadeloupéen ait accès à cette infrastructure à moins de 30 min de son domicile (un vrai changement pour notre quotidien et un pas décisif pour une Guadeloupe zéro déchet) ;
- Les équipements sportifs et city stade afin de remettre le sport au centre de la Cité et renouer le lien social ;
Nous avons toujours veillé à ce que les entreprises locales puissent jouer toute leur part dans cette dynamique. »