Nommée il y a un an directrice générale du Comité du tourisme des îles de Guadeloupe (CTIG) la Guadeloupéenne Naomi Pétrine était présentée comme un atout maître du développement du tourisme local. Elle est partie.
La belle endormie qu’est cette institution allait se réveiller pour retrouver l’allant donné par son prédécesseur, Willy Rosier, soufflé retombé durant le long intérim avant la nomination de Naomi Pétrine. Naomi Pétrine, jeune femme déterminée qui a, rapidement, pris ses marques et multiplié les contacts en Europe et à l’étranger pour relancer la destination impactée par la crise Covid.
Curieuse gouvernance que celle du CTIG qui a vu en trois ans partir deux directeurs généraux, éjecter une présidente du conseil d’administration, Sonia Taillepierre à laquelle on reprochait son peu de visibilité dans une fonction où il faut être à tout moment disponible et prolixe.
Gouvernance erratique dont il faudrait sonder les raisons alors que partout on insiste sur l’importance du développement touristique pour l’économie de l’archipel. On ne gouverne pas à coup d’humeur ou de tocades une telle institution.
Fort heureusement les professionnels du tourisme savent se débrouiller pour développer cette filière économique complexe sans l’appui d’un CTIG qu’il conviendrait de libérer d’une tutelle pesante.
La tutelle de cet organisme n’est-elle pas un frein aux actions de promotion ?
La présence des élus dans les salons touristiques, dans les déplacements pour promouvoir la destination aux côtés du CTIG n’est pas toujours probante. Ils ne connaissent pas les langues étrangères, ce qui leur interdit de répondre aux journalistes étrangers. Ils manquent souvent de cet argumentaire qui leur permettrait de ne pas passer pour des potiches.
Certes, la Région finance, avec générosité — et sens de l’à propos, comme pour la Route du Rhum tous les quatre ans — il faut le reconnaître, mais… ne devrait-elle pas se limiter à ça ? Et laisser les techniciens du CTIG travailler ? Le temps du Je finance donc je décide n’est-il pas dépassé ?
Les observateurs suivront avec attention le choix du ou de la prochain (e) dirigeant (e) de l’institution.
La désignation de la dynamique Valérie Samuel Césarus, élue régionale, à la présidence du conseil d’administration du CTIG, va-t-elle donner un boost à l’institution ? Ce serait une bonne surprise ! Attendons de voir.
A suivre.
André-Jean VIDAL