Au terme d’une semaine marquée, entre autres, par l’interpellation de plusieurs militants, dont Didier Dyvrande, membre du bureau syndical de l’UGTG, libéré ce vendredi 9 décembre, le Collectif en lutte a manifesté dans les rues de Pointe-à-Pitre.
Avant son prochain meeting, programmé le 13 décembre, le Collectif en lutte était mobilisé dans les rues de Pointe-à-Pitre, ce samedi 10 décembre. Malgré les soubresauts qui ont émaillé la semaine, le Collectif en lutte reste fixé sur son objectif : obtenir la réintégration des personnels de santé et du médico-social « suspendus » depuis plus d’an an, le paiement de leur salaire et leur indemnisation.
« Leur objectif, c’est d’éradiquer la contestation. »
Maïté Hubert-M’Toumo, Secrétaire générale de l’UGTG.
« L’arrestation des militants et de notre camarade Didier Dyvrande est une injustice qui a renforcé notre mobilisation, a commenté Maïté Hubert-M’Toumo, Secrétaire générale de l’UGTG. La bousculade de Me Gélabale dans l’exercice de ses fonctions a aussi interpelé la population. Tout cela est lié à notre combat contre l’obligation vaccinale. » Pour autant, le Collectif n’entend pas céder : « Cette répression nous a permis de nous associer à d’autres mouvements pour continuer à nous battre ensemble, poursuit la Secrétaire générale de l’UGTG. Leur objectif, c’est d’éradiquer la contestation qui passe nécessairement par la disparition d’organisations comme l’UGTG ou qui sont membres du Collectif en lutte. »
Les « suspendus », l’eau, le chlordécone…
Pour Maïté Hubert-M’Toumo, Secrétaire générale de l’UGTG, il s’agit de « renforcer la mobilisation sur le terrain avec d’autres organisations syndicales » pour la réintégration des « suspendus », et la résolution des problèmes qui gangrènent le quotidien des Guadeloupéens : l’eau, le chlordécone, l’absence de négociations collectives au sein des entreprises, l’augmentation des produits du quotidien face à « un salaire qui n’augmente pas, rappelle Maïté Hubert-M’Toumo. Les organisations syndicales sont attaquées de toutes parts. Nous devons être unis pour établir un rapport de force suffisant et obtenir l’ouverture de négociations sur tous les points qui empoisonnent la vie des Guadeloupéens. »
Le Collectif en lutte organisera un meeting, mardi 13 décembre, au Palais de la mutualité (Pointe-à-Pitre), à 19 heures.