Guadeloupe. Ti Pépin : la poézi kréyol en majesté

Dans le cadre de Kréyòl an mouvman, le Mois du créole, le président du Conseil départemental de la Guadeloupe, Guy Losbar, et le président de la Commission développement culturel et gestion du patrimoine, Michel Mado, ont lancé le concours de poésie créole  Poézi kréyòl. Ou encore Ti Pépin. En souhaitant que cette graine donne de belles pousses.

Placé sous le parrainage de l’écrivain Ernest Pépin, ce concours a mobilisé une trentaine de collégiens autour de trois thèmes : Lanmou an tout sans, Laliwondaj et An sé Gwadloupéyen.

Ernest Pépin :

Le jury, composé d’auteurs et spécialistes de la langue créole, a délibéré pour sélectionner les meilleurs poèmes.

La remise des prix a eu lieu à la résidence départementale, au Gosier, samedi matin.

On notait la présence de Louis Galantine, vice-président du Conseil départemental, venu épauler Michel Mado, d’Ernest Pépin, parrain de cette édition, de Simone Schwarz-Bart, écrivaine.

Michel Mado :

L’ouverture de Michel Mado a introduit un beau discours d’Alain Rutil, membre du jury, qui a dit les difficultés pour faire entrer le créole à l’école, les menaces contre Sylviane Telchid et Hector Poullet qui, avec lui, ont été les premiers à enseigner le créole à l’école, ce qui leur a valu les foudres de l’administration et des chefs d’établissements d’alors. Il a rappelé que maintenant il y a des professeurs qui enseignent le créole, pas assez nombreux d’ailleurs, qui dispensent leur savoir dans deux, trois établissements dans leur journée ou leur semaine. Il a rappelé aussi que le mois du créole a été mis en place par le Conseil général quand Ernest Pépin était directeur des affaires culturelles

« Nous avons besoin d’une pédagogie adaptée à cette langue créole. Nou ni bizwen on jan zenzolé », dit-il soulignant qu’il faut pour avancer sur ce dossier… serpenter.

Alain Rutil :

Louis Galantine « nèg bwasa » est le dernier garçon de parents qui ont donné le jour à 20 enfants. Il parle de sa collègue d’EDF Lydia Telchid qui a fait entrer, avec lui, le créole dans cette entreprise. Selon lui, apprendre le créole est une ouverture vers d’autres langues…

Simone Schwarz-Bart au micro dit sa joie de voir « timoun kréyol palé était maké kréyol ». Elle raconte son enfance dans un temps où le créole était interdit à l’école… et à la maison, surtout quand les parents appartenaient, comme les siens, à la bourgeoisie.

« La langue créole n’est pas un patois mais une langue », a-t-elle dit.

Un beau discours en forme d’initiation pour le jeune public.

Les prix ont été remis par Michel Mado, Louis Galantine, Ernest Pépin, chaque lauréat présent clamant son poème, vivement applaudi.

Djélyssa Desfontaines est l’une des lauréates :

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