Guadeloupe. Soignants suspendus : les élus s’unissent et demandent leur réintégration

Les grands élus de Guadeloupe (présidents des grandes collectivités, sénateurs, députés, président de l’Association des maires et président du groupe d’opposition régionale) viennent d’écrire une lettre à la Première ministre lui demandant de prendre des mesures pour réintégrer les soignants non vaccinés contre la Covid-19 et de ce fait suspendus depuis quatorze mois.

Que s’est-il passé ? Après avoir entendu une délégation des personnels du soin, du social, du médico-social, salariés et libéraux suspendus accompagnée du Collectif des Organisations en lutte, le Conseil régional de Guadeloupe, réuni le 22 décembre en assemblée plénière, a adopté à l’unanimité le principe d’une lettre interpellative à l’adresse du ministre de la Santé, François Braun, et du ministre délégué aux Outre-Mers, Jean-François Carenco, « aux fins d’obtenir la mise en œuvre sans délai d’un dispositif de sortie de crise dans l’intérêt bien compris de ces professionnels suspendus, mais aussi des usagers de ces secteurs et du service public de santé, du social et du médico-social. »

Un modèle de lettre
proposé par l’UGTG

Dans un premier temps, l’UGTG, dans un document signé Maïté Hubert-M’Toumo (secrétaire générale du syndicat) transmis à la presse, a élaboré une longue lettre reprenant les arguments tendant à faire fléchir le gouvernement sur le problème des soignants suspendus parce que non vaccinés contre la Covid-19. Cette lettre que le Collectif souhaitait voir entériné et expédié par le président du Conseil régional.

Une semaine plus tard, un courrier a été (ou va être) adressé à Elisabeth Borne, Première ministre, pour demander la résolution de ce problème, quatorze mois après la loi du 5 août 2021 faisant obligation aux soignants d’être vaccinés pour être maintenus à leur poste.

Cette lettre, aux mots soigneusement pesés — qui ne reprend pas l’intégralité du modèle proposé par le Collectif — est signée par de nombreux grands élus.

Quoique les élus locaux aient pour la plupart souligné leur impuissance contre une loi votée par le Parlement (Sénat et Assemble nationale), au grand dam des membres du Collectif, certains d’entre eux ont milité, au fil des mois pour que le gouvernement trouve une solution. Avec mollesse, ont estimé les membres du Collectif.

Arguant que la crise Covid est passée. Argumentation développée ces derniers temps tandis que dans l’Hexagone une nouvelle flambée du virus a tétanisé un temps les services hospitaliers (plus de 50 000 cas quotidiens).

Cependant, pour apaiser les tensions qui se font de plus en plus vives (tensions pas perceptibles de prime abord mais réelles pour les observateurs attentifs), les élus ont donc choisi d’écrire à la Première ministre et de plaider en faveur d’une résolution rapide du problème des soignants.

Des soignants non vaccinés
affectés à d’autres tâches

Que proposent-ils ? D’affecter les non vaccinés à d’autres tâches au sein de leur établissement employeur, de les soumettre à des tests réguliers, etc.

Ils iraient retrouver les soignants vaccinés (certains une seule fois, sans rappel…, ce qui peut laisser sceptique sur le principe qui a fait conserver les uns tandis que d’autres ont été jetés à la rue, mais il fallait bien parer aux urgences et soins), soignants qui sont à bout de souffle dans des établissements hospitaliers qui accueillent dans le même une épidémie de grippe, une épidémie de bronchiolite, et bien sûr, des cas Covid toujours présents (en hausse ces dernières semaines, stabilisés aux dernières nouvelles).

Le courrier des élus à la Première ministre :

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