La Guadeloupe va peut-être échapper à une grève dure de l’électricité, déclenchée par la CGTG-Fédération de l’énergie. Toutes les parties au conflit se réuniront lundi. Mais, compte tenu du listing des revendications, ce n’est pas gagné…
« Par une attitude persistante, actions et manquements, en contravention avec les dispositions du Code du Travail, EDF-PEI contraint ses agents à cesser le travail.
Ainsi, le protocole de fin de conflit signé à la Préfecture de Basse-Terre ne connaît pas, un an et demi après sa signature, une pleine application conformément aux engagements de la direction d’EDF-PEI, pris sous votre égide, selon un calendrier désormais expiré.
À l’approche du terme du préavis déposé au sein d’EDF-PEI, la FE-CGTG vous confirme demander la mise en œuvre d’une facilitation, sous l’égide de l’État et de ses services.
Nous vous faisons savoir que notre Organisation Syndicale se tient disponible, dès ce 16 septembre 2024, premier jour de grève. »
Après plusieurs menaces et aucune réponse de la direction d’EDF-PEI, Jimmy Thélémaque, secrétaire général de la CGTG-Fédération de l’Energie s’est adressé au préfet.
Le préfet Xavier Lefort a répondu favorablement à cette demande de médiation et a chargé le directeur de la DEETS, Ludovic de Gaillande, de réunir les parties. La direction d’EDF-PEI a simplement déclaré qu’elle viendrait.
Que s’est-il passé ?
C’est un courrrier de la CGTG-Fédération de l’énergie à la direction d’EDF-PEI qui le dit :
« Par la présente, notre Organisation Syndicale vous informe appeler le personnel d’EDF PEI GUADELOUPE, à la cessation concertée du travail pour des durées de 24 heures reconductibles sur une période comprise entre le 15 septembre 2024, 24h00, et le 2 janvier 2025, 00h00.
Et cela à fin d’obtention des revendications suivantes :
Respect des dispositions relatives au temps de travail fixées par le protocole de fin de conflit signé le 17 février 2023;
Remise du détail des régularisations de salaires au titre de l’année 2018 à l’année 2023 (protocole de fin de conflit signé le 17 février 2023), pour permettre le contrôle et la déclaration fiscale des revenus différés (année par année)
Décompte des Repos Compensateurs de Nuit acquis ;
Libre fractionnement des congés annuels calculés en heures conformément à la jurisprudence et au protocole de fin de conflit signé le 17 février 2023;
Paiement des indemnités kilométriques (conformément au protocole de fin de conflit signé le 17 février 2023) selon le barème fiscal :
Calendrier et modalités d’examens des risques psychosociaux conformément au protocole de fin de conflit signé le 17 février 2023;
Recalcul du budget de fonctionnement du CSE à la suite de la régularisation salariale intervenue par protocole de fin de conflit signé le 17 février 2023;
Mise en place d’une pointeuse badgeuse conformément au protocole de fin de conflit signé le 17 février 2023;
Cessation de l’entrave au bon fonctionnement de la CSP pour permettre l’examen du déroulement de carrière conformément aux dispositions du protocole de fin de conflit signé le 17 février 2023 :
Égal ou supérieur à 4 ans pour le NR
Égal ou supérieur à 7 ans pour le GF
Remise du bilan de l’application de l’avenant de l’accord tripartite du 22 octobre 2014 de l’attribution hors contingent avec effet rétroactive au 1°f janvier 2015 ou fer janvier 2017.
Application avec régularisation de la Pers 952 relative à la rémunération des Jeunes Techniciens Superieurs;
Paiement des temps de douche et temps d’habillage et déshabillage pour les magasiniers er les agents du service chimie concernes par lesdispositions du protocole de fin de conflit du 17 février 2023:
Paiement du fer février 2023 à la signature de l’accord ARTT de la contrepartie au temps d’habillage/de déshabillage (article L.3121-3 du Code du Travail) et de la contrepartie du temps de douche (art. R.3121-2 du Code du Travail)
Régularisation des ISC sur le temps de relève;
Pleine requalification des contrats d’intérimaire ;
Conformité des bulletins de paie aux articles R3243-1, D3171-11, D3171- 12, D3171-13 du Code du Travail ;
Cessation de la discrimination relative à l’appartenance syndicale et/ou à l’activité syndicale ;
Au regard du contexte de la conclusion du protocole de fin de conflit du 17 février 2023, de l’inapplication délibérée des dispositions fixées par voie d’accord et des violations des dispositions du Code du Travail, la FE-CGTG exige des rencontres sous la facilitation des services de l’Etat.
En dernier lieu. comprenez la toute responsabilité qui sera la vôtre, en cas de refus à nous rencontrer sous la facilitation des services de l’Etat, pour empêcher la connaissance de notre situation au travail, contraire a la Législation en vigueur. »