Vendredi, après de longues journées de négociations, celle-ci ont été interrompues brutalement. Ceci alors qu’un projet de protocole était en rédaction. A EDF-PEI on affirme que c’est la CGTG qui a rompu ces négociations en revenant sur des points actés en février. Jimmy Thélémaque, secrétaire général de la Fédération de l’Energie CGTG, s’inscrit en faux.
Que dit Jimmy Thélémaque ?
« Ce vendredi 18 octobre, les parties se sont retrouvées à Jarry, sous la facilitation de la DEETS.
Pour construire une issue rapide au conflit social actuel, dès les premières concessions réciproques enregistrées par les services de l’État, un projet de protocole de fin de grève a connu un premier échange entre les parties. Il s’agissait bien d’un projet de protocole et non d’un protocole comme l’affirme la direction d’ EDF PEI.
Toutefois, ce premier échange sous la facilitation de la DEETS n’a pu être mené à son terme. EDF PEI a rompu les négociations. D’un coup, le directeur général adjoint nous a dit qu’il ne pouvait aller plus loin sur la question des congés et il s’est levé de table après avoir rangé ses affaires. Mme Paygambar l’a suivi. Ils ont quitté la salle de réunion à 16 heures. Nous sommes restés avec le DEETS jusqu’à 17 heures. Ils ne sont jamais revenus. »
Qu’est-ce qui achoppait ? « La rédaction, entre autres, dans le projet de protocole, d’un des points relatifs au décompte des congés payés comme pratiqué à EDF PEl n’a pas ainsi permis la conclusion de la négociation.
Ce qu’il faut savoir c’est que les salariés d’EDF PEI ont 27 jours de congés. EDF convertit ces jours en heures, ce qui donne 27 jours X 7 heures, donc 189 heures. Pour les départs en congés, ils déduisent des heures : 8 heures pour les agents qui font la journée continue et 8 h 15 pour les agents qui font des rotations ; ce sont ceux des services mécanique, chimie, électrique. Ce qui veut dire que six jours passent à la trappe pour les premiers, cinq pour les autres. Ce que nous demandons, c’est de totaliser au réel 27 jours X 8 heures. En moyenne, la soustraction à EDF PEl de 6 jours de congés payés, par année et par agent, du simple fait d’un décompte en heure dans cette entreprise, relève pour la FE-CGTG d’une pratique illégale car moins avantageuse que les dispositions du Code du Travail. On nous a expliqué que c’est comme ça dans le groupe EDF et que le mandat ne permettait pas d’aller plus loin. Nous, on n’a jamais remis en question les compétences de Mme Paygambar. Mais, elle ne peut pas représenter l’entreprise alors qu’en Guadeloupe c’est un établissement de cette entreprise. »
Maintenant, que va-t-il se passer ? « Les moteurs sont en service. Les grévistes travaillent, parce qu’il faut savoir que, bien que grévistes, ils sont à leurs postes. Les moteurs au fuel lourd sont passés au gazole, ce qui va coûter un peu plus cher à l’entreprise… La FE-CGTG observe que la rupture des négociations coincide avec le retour d’un fonctionnement nominal de la centrale de Jarry (10 groupes sur le réseau) notamment pour compenser l’arrêt des tranches de production d’ALBIOMA.
Que se passe-t-il chez ALBIOMA ? Cet autre producteur d’électricité est à l’arrêt suite à un mouvement de grève pour l’obtention d’une médiation de l’Etat, sur la base de revendications émises depuis le 8 février 2024. Ce mouvement de grève touche tous les sites d’ALBIOMA (Guadeloupe-Martinique-Réunion). La FE-CGTG réaffirme sa pleine détermination afin que les très légitimes revendications des personnels œuvrant en H24, 7jours/7, dans le secteur de la production d’électricité en Guadeloupe, dans un univers professionnel à risques trouvent des réponses satisfaisantes. »