Depuis trois semaines, la grève fait rage à la centrale EDF PEI de Jarry. Cependant, en gage de bonne volonté, les grévistes ont rétabli les moteurs pour la Noël et le Réveillon. Mais, depuis, ils ont décidé de faire bouger les négociations en coupant tout. Jusqu’à ce week-end.
Dans un communiqué diffusé vendredi 6 janvier 2023, le ministre délégué aux Outre-mer, Jean-François Carenco, avait rappelé, fermement aux deux parties — syndicat CGTG Energie et direction d’EFF PEI (la centrale de Jarry) les conséquences néfastes de ce mouvement de grève intempestif : conséquences matérielles, mais aussi économiques et sanitaires que cette situation — les moteurs de la centrale éteints, la capacité réduite de 50% de fournir les clients d’EDF Archipel Guadeloupe — pouvait engendrer. Il les avait donc appelés à renouer ce qu’il a appelé d’un euphémisme : un « dialogue de qualité ».
Le premier effet de ce communiqué aura été la décision des grévistes, tout à fait d’accord avec le ministre (!), de rétablir totalement les activités de la centrale de Jarry, en mettant en route les quatre moteurs ce week-end.
Une décision qui était aussi un préalable posé par la direction d’EDF PEI pour revenir à la table des négociations, sous l’égide de la Direction du Travail.
Ce lundi, à 14 heures, tout le monde était là. Il s’agissait d’obtenir de la direction certaines revendications, exposées comme « une simple application du droit du travail » par le syndicat — soutenu par les autres syndicats de la centrale. Mais aussi l’application de l’accord Bino, de 2009, toujours pas appliqué alors qu’une décision de justice, confirmée en appel puis en cassation fait obligation à EDF de l’appliquer.
Attendons la suite.