Après soixante jours de grève, le conflit social à la centrale EDF PEI de la Pointe Jarry, en Guadeloupe s’est soldé par un protocole, non pas d’accord mais de fin de conflit, ce vendredi en fin d’après-midi.
Après des négociations à Jarry (locaux de la Direction de l’Economie, de l’Emploi, du Travail et des Solidarités, DEETS) puis à la préfecture, à Basse-Terre, les deux parties, Jimmy Thélémaque, secrétaire général de la FE-CGTG, et la direction d’EDF PEI, représentée par son directeur général, Frédéric Maillard, se sont retrouvées en préfecture, ce vendredi.
Discussions serrées, le syndicat demandant 6 puis 4 millions pour solder l’indemnité globale forfaitaire, la direction proposant 560 000 euros. La poire a été coupée, non pas en deux mais en 7. Les salariés ont obtenu 560 000 euros, soit… 5 600 euros chacun.
D’ailleurs, on peut se demander si le syndicat sort la tête haute de ce conflit dommageable pour l’économie de la Guadeloupe : dix-neuf points de revendications ne sont pas satisfaits.
De plus, si le syndicat obtient satisfaction sur l’application du droit du travail, la question de l’égalité d’emploi pour les intérimaires sera tranchée par les tribunaux, le syndicat se tournant vers les juridictions pour (tenter de) faire entendre raison à la direction qui n’a pas bougé d’un pouce sur ce sujet.
Il se pourrait de même que le syndicat este en justice pour ce qui est de l’indemnité globale forfaitaire.
Comme souvent, il aura fallu la médiation de l’Etat, Xavier Lefort, préfet de région, préfet de Guadeloupe, mais aussi de la Région, pour arriver à une fin de conflit. Le préfet avait lancé, cette semaine, un appel à la raison qui a été entendu. La Région avait manifesté, très tôt, sa préoccupation de l’impact économique des coupures de courant. Il était temps que ça cesse ? Sûrement !