Guadeloupe. Social : des négociations compliquées devraient s’ouvrir ce matin

Négociations sous tension, la mobilisation se poursuit. @RS

Les négociations sociales devraient s’ouvrir ce lundi 29 novembre, à 9 h 15 en sous-préfecture de Pointe-à-Pitre. Le ministre des Outre-mer, Sébastien Lecornu, a fixé à 10 le nombre de participants côté syndicats.

Déjà, par voie de communiqué, le LKP, parlant au nom du Collectif des organisations contre la vaccination obligatoire a dit que ce format ne lui convient pas et que toutes les organisations du collectif devaient être représentées pour cette réunion, appelant les militants à se rendre en masse à 9 heures devant la sous-préfecture.

Le communiqué du LKP :

Le ton est donné, celui de la fermeté. Cette fermeté c’est aussi celle manifestée par le ministre des Outre-mer qui a bien dit qu’il venait négocier, travailler, et pas faire de la communication. Il a renvoyé ses propos au collectif qui l’accusait, au cours d’une conférence de presse tenue à Perrin Les Abymes, sur le rond-point barré depuis une semaine, d’être venu en Guadeloupe pour sa communication et pas pour résoudre le problème social.

Bras de fer attendu qui pourrait se concrétiser, ce matin, à la sous-préfecture.

Tard dans la soirée de dimanche, après 22 heures, le collectif a reçu par mail une confirmation de ce qu’avait dit Sébastien Lecornu qui tenait lui même une conférence de presse en fin de journée de dimanche, au Camp Dugommier à la Jaille Baie-Mahault. Le format ne changerait pas, 10 personnes maximum.

Face à face

Quand au ton de cette rencontre, il pourrait être animé, Sébastien Lecornu ayant l’intention, comme il l’a dit hier soir, de demander aux syndicalistes de condamner les violences constatées sur des barrages de nuit et lors d’exactions en bandes qui ont donné lieu à une centaine de condamnations par les tribunaux de Pointe-à-Pitre et de Basse-Terre.

Or si la vaccination obligatoire et le passe sanitaire sont les raisons du conflit social, donc des négociations du jour, à ceux-ci est venue s’ajouter une plate-forme de revendications catégorielles et, depuis cette semaine… l’exigence de libération de toutes les personnes condamnées dans le cadre de la mobilisation générale. Ce qui, semble-t-il, inclut non seulement les personnes interpellées près des barrages mais aussi les auteurs d’exactions diverses qui n’ont rien à voir avec le conflit en cours.

L’autonomie en discussions

Autre donnée de la journée, la rencontre avec les élus. Ces élus souhaitent être parties prenantes des négociations mais ils seront en présence du ministre dans l’après-midi, hors les syndicats. La question de la domiciliation locale de certaines compétences régaliennes de l’Etat, comme la santé, est preignante, celle de l’autonomie ressentie comme demandée par les élus l’est autant.

Pas sûr que le ministre prenne des gants pour s’adresser aux élus. On sait qu’il peut être direct quand il dit les choses. Les élus rejettent à « plus tard » la question du « plus de pouvoirs » qu’ils ont évoquée à Paris, lors d’une rencontre avec le Premier ministre Jean Castex, lundi 22 novembre. Et réitérée lors de deux visioconférences avec le ministre des Outre-mer, jeudi et vendredi.

Ce qu’il veulent tout de suite, et ils l’ont redit dans un communiqué publié dimanche dans la soirée, c’est une sortie de crise. Ils ont déjà laissé entendre qu’ils négocieraient, dans les jours à venir, sur la partie de la plateforme de revendications des syndicats qui concerne les collectivités.

Le communiqué des élus :

Et toujours les barrages

Enfin, sur le fond des barrages, si le ministre, lors de son entrevue avec les journalistes, dimanche soir, a dit qu’il n’en restait plus que neuf pas démantelés, de nombreux messages sur les réseaux sociaux appelaient à les remettre en place pour bloquer, de nouveau, toute la Guadeloupe.

Ce matin, certains barrages en Basse-Terre étaient rétablis… le plus impressionnant étant celui qui bloquait, jusqu’à il y a peu, la route nationale au niveau de Colin Petit-Bourg.

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