Guadeloupe. Sébastien Lecornu veut discuter « avec des gens qui condamnent clairement la violence »

Le ton monte, chacun entend rester sur ses positions. Côté gouvernement, pas question de céder sur quoi que ce soit, le passe sanitaire s’appliquera en Guadeloupe, la vaccination des soignants aussi. Les élus ont cependant obtenu, après 3 h 30 de discussions, que les sapeurs-pompiers puissent présenter un test PCR s’ils ne sont pas vaccinés. Et un dialogue devrait s’ouvrir en Guadeloupe. Côté syndicats en Guadeloupe pas question de céder sur la plateforme de revendications déposée en septembre. Ce mardi 23 novembre, sur France Info, Sébastien Lecornu, ministre des Outre-mer, est revenu sur la situation sociale en Guadeloupe. Le dialogue, oui, mais pas avec n’importe qui…

Sur les barrages et les exactions de ces derniers jours : « On a des événements très graves qui font qu’il va falloir faire de la relance sur la relance au moment même où le tourisme allait repartir au moment même où les uns et les autres ici dans l’Hexagone commençaient à prendre leur billet pour peut-être passer des vacances en Guadeloupe à Noël. On voit bien que, malheureusement, les carnets de réservation sont en train de se vider, donc c’est ça qu’on ajoute, de la crise à la crise, et moi c’est aussi un appel à la responsabilité que je passe aux autorités guadeloupéennes, économiques, sociales, c’est qu’il faut aussi sauver la Guadeloupe de l’image qu’elle renvoie et c’est aussi pour ça que nous sommes à la fois déterminés sur l’ordre public, sur le dialogue mais aussi sur une reprise économique. »

« Trente ans de plan Marshall, voilà ce que sont devenus nos outre-mer. »

sébastien lecornu, ministre des outre-mer

Sébastien Lecornu répond à la demande d’Ary Chalus qui réclame « un plan Marshall pour l’Outre-mer » : « Trente ans de plan Marshall, voilà ce que sont devenus nos outre-mer. Je pense que, maintenant, il faut repartir des problèmes très particuliers, typiquement en Guadeloupe et en Martinique. Vous avez des attentes sur la chlordécone, on est en train d’y répondre. Vous avez des attentes sur l’eau potable… Les communes sont responsables de la gestion de l’eau potable. Il y n’a parfois pas d’eau potable en Guadeloupe, donc l’État en train de reprendre la main à sa manière, si j’ose dire, sur l’eau potable. Il y a des attentes importantes en matière de santé. La réalité, c’est qu’on vit en plus une crise Covid dans des centres hospitaliers qui sont délabrés. Nous sommes en train de reconstruire intégralement le CHU de Pointe-à-Pitre. Le problème, c’est qu’on est en train de faire un rattrapage. Je suis engagé plus que jamais sur ces dossiers. Il faut les regarder sans démagogie. »

« Il faut que chacun soit clair
sur les questions du respect
de la loi, de la réalité. »

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« Lorsque l’on met de l’argent avec Olivier Véran sur le secteur de la santé en outre-mer et peut être un peu plus en outre-mer qu’ailleurs, c’est ce que l’on fait avec l’eau potable. Pourquoi l’État ? Après tout, vous pourriez me dire, moi, je suis contribuable hexagonale, pourquoi je mets de l’argent pour qu’il ait de l’eau potable en Guadeloupe alors que c’est la compétence des communes. On le fait, c’est tout », dit-il.

Sur le dialogue avec les syndicats, quand on demande à Sébastien Lecornu s’il va discuter avec Elie Domota, il répond : « Moi, je discuterai avec des gens qui condamnent clairement la violence. Je suis désolé, mais je suis un républicain et je ne veux pas incarner un État faible. Un État qui dialogue, c’e n’est pas un État faible. En revanche, il faut que chacun soit clair sur les questions du respect de la loi, de la réalité. »

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