Guadeloupe. Salon des maires : violences sur élus et cyber-criminalité au menu

Jocelyn Sapotille, président de l’Association des maires, Lieutenant-colonel Isabelle Denis-Hoareau, commissaire Jean-Pierre Frédéric.

Heureuse initiative que ce Salon des maires, des élus locaux et des décideurs publics, initié par l’Association des maires de Guadeloupe, l’UDE-MEDEF, l’Etat, la Région, le Département et diverses banques et organismes.

Réunis au CWTC les invités du Salon des maires, des élus locaux et des décideurs publics avaient une série de tables rondes avant l’ouverture officielle, jeudi 22 juin en fin de matinée. Ouverture repoussée un tantinet, le Collectif des organisations en lutte ayant fait une intrusion pacifique mais déterminée sur place.

Mais, tout d’abord, le président de l’Association des maires, Jocelyn Sapotille, a rappelé le contexte de la première table ronde consacrée aux violences dont sont victimes les maires, les élus, les collaborateurs de ceux-ci.

Entouré de la lieutenant-colonel Isabelle Denis-Hoareau, de la gendarmerie nationale, et du commissaire Jean-Pierre Frédéric, directeur adjoint de la DTPN, Jocelyn Sapotille a rappelé que des élus ont été maltraités, Blaise Mornal, molesté par deux dames à Petit-Canal, Jean Bardail, jeté à l’eau à Vieux-Bourg Morne à l’Eau. Deux maires malmenés alors qu’ils sont représentant du peuple.

Et aussi que des élus de la Nation, dont Victoire Jasmin, Dominique Théophile, ont été menacés de mort.

« Tous les élus sont en danger ! », a dit Jocelyn Sapotille.

Victoire Jasmin : « Il faut déposer plainte. J’ai été victime  avec Sylvie Gustave dit Duflo et Dominique Théophile. Celui qui nous a menacé a dit : « Brûler leurs maisons est un acte citoyen »… »

Francs Baptiste demandait ensuite la protection des collaborateurs des élus.

Une motion a été prise, qui sera présentée au vote des conseillers municipaux des communes de Guadeloupe.

Accompagné de Tristan Riquelme, directeur de cabinet du préfet, Cédric Pradel, directeur de l’agence Cybersécurité de Guadeloupe, expert en cyber-criminailté, Thierry Jean-Charles, président de l’Association DSI, Philippe Roquelaure, délégué régional Guadeloupe d’Orange Caraïbes et vice-président de l’UDE-MEDEF, Jocelyn Sapotille a ensuite animé une table ronde sur Transition numérique et cyber-sécurité.

Le président de l’Association des maires, qui semble averti — il failli être victime lui-même d’un piratage de mandat — a rappelé des attaques. Celles-ci peuvent être globales, sur le système des collectivités ou des entreprises ou ce peuvent être des détournements de mandats.

Cédric Pradel a donné les mobiles de la cyber-criminalité : « Ces personnes recherchent de la rentabilité. »

Thierry Jean-Charles a expliqué les enjeux pour les collectivités. La dématérialisation des documents demandée aussi un accompagnement pour protéger les systèmes. Or, les collectivités ne sont pas riches et pour se protéger il faut du personnel et des moyens financiers. Notre organisme — l’association DSI — permet de trouver des réponses.

Philippe Roquelaure, qui représentait l’Ude-Medef, a été brillant dans sa démonstration : il faut avoir une pleine conscience que la numérisation est impérative et se poser la question : quand vais-je me faire hacker ? « Il y a, a-t-il dit, 60 milliards d’intrusions par jour sur les systèmes informatiques. » Le rôle de l’UDE-Medef est d’accompagner ses adhérents pour les informer, assurer ne sensibilisation des chefs d’entreprises.

Que retenir de son intervention ? 66% des entreprises sont attaqués en interne (un salarié a ouvert le mail qu’il ne fallait pas, consulté un site piégé, etc.
Collectivités et entreprises sont sensibles parce qu’elles ont beaucoup de données qui peuvent intéresser les pirates, soit pour les revendre soit pour les monnayer auprès des personnes piratées.

Pour éviter ceci, il faut que chacun utilise des mots de passe différents et complexes et pense à sauvegarder les données pour repartir si celles-ci sont détruites par le pirate…

Tristan Riquelme, directeur de cabinet du préfet, a souligné que toutes les entreprises et administrations travaillent en numérique. La dématérialisation en préfecture s’est accélérée depuis la pandémie.

Le net, qui était un outil de guerre au départ est resté le lieu d’une conflictualité incessante.

Les guerre entre États en sont l’illustration. Les espions cybernétiques collectent des données sur l’ennemi. La cybercriminalité a aussi pour but d’empêcher la cible, entreprise ou Etat de fonctionner. « Le déni de service, c’est la mort… »

Pour tenter de contrer le piratage et la demande de rançon, il faut un respect des règles par l’utilisateur : on prend des précautions.

Que fait l’Etat ?, demande quelqu’un du public. Il y a l’agence régionale pour la cyber-sécurité, les sites où s’informer et puis,dès qu’il y a un doute, il faut déposer plainte.

Il convient de retenir sur que, sur six collectivités majeures, celle de Saint Pierre et Miquelon, la Région Guadeloupe et la Collectivité territoriale de la Martinique ont été attaquées.

« Chaque collectivité sera victime d’une attaque », lance un intervenant.

Tristan Riquelme, directeur de cabinet du préfet :

La motion des maires :

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