Guadeloupe. Sainte-Rose commémore l’abolition de 1848

La ville de Sainte-Rose a commémoré l’abolition de l’esclavage de 1848. Une manifestation d’envergure qui prend place tout naturellement dans les manifestations organisées par la municipalité d’Adrien Baron tout ce mois de mai consacré à l’histoire de la commune vue au travers d’un prisme, celui de la période esclavagiste jusqu’à nos jours.

Trois moments forts pour cette matinée du 27 mai à la base nautique : la commémoration de l’abolition avec les discours humanistes, la signature d’une lettre d’intention de jumelage entre Sainte-Rose et une petite ville de la campagne française entrée dans l’histoire de l’abolition, Champagney, enfin la plantation d’un mahogany, arbre symbole qui rappelle les arbres de la Liberté plantés un peu partout et en Guadeloupe aussi au moment de la Révolution française.

Le temps des discours, c’est celui d’Adrien Baron, devant un aréopage composé d’éminentes personnalités, dont Guy Losbar, président du Conseil départemental, Felix Gregoire, ambassadeur de l’OECS, Max Mathiasin, député de la circonscription, Marie-Claire Faivre, maire de Champagney, et des universitaires et invités de tous pays : Kafar Diallo, essayiste, consultant franco-sénégalais, conseiller régional Nouvelle Aquitaine, Aka Kouamé, professeur agrégé de l’Université d’Abidjan, Frédéric Régent, historien, maître de conférence Paris-Panthéon-Sorbonne, et d’autres encore.

Le discours d’Adrien Baron est un discours humaniste et fédérateur :

Guy Losbar, président du Conseil départemental, a rappelé comment l’assemblée qu’il préside s’est engagée dans un devoir de mémoire pour aller de l’avant tout en ayant un regard attentif à ce qui s’est passé avant, pour ne pas oublier et pour honorer comme il se doit les ancêtres, leurs combats.

Quatrième intervenante après Max Mathiasin, député, qui a dit les grands combats pour la liberté, combats qui ne sont pas encore finis puisqu’il s’agit aujourd’hui de réconciliation, de réparation, Marie-Claire Faivre, maire de Champagney.

Les invités ont été invités à prendre la parole. Le Dominiquais Félix Grégoire, ambassadeur de l’OECS, a dit que les Etats de la Caraïbe ont entamé un travail important sur la question de la réparation. Les petits pays de cette région n’ont que faire de réparations morales : ils veulent des réparations sonnantes et trébuchantes, chiffrées par des experts de l’OECS en milliers de milliards de dollars.

M. Gregoire a incité la Guadeloupe, la Martinique et la Guyane à exiger les mille milliards que l’Etat français doit pour chaque île afin de réparer la période esclavagiste.

La lettre d’intention a été signée par les deux maires, Adrien Baron, maire de Sainte-Rose, et Marie-Claire Faivre, maire de Champagney. Le contenu de la lettre a été dévoilé par le premier adjoint, Henri Yacou.

La signature :

Un arbre de la liberté a été planté. Willy Traffond et Maogani-la, association d’insertion créée après les événements de 2021 à La Boucan, ont été chargés de trouver l’arbre symbole, le mahogany, et de le planter, ce qu’a expliqué Jean-Marie Avril, responsable de l’environnement à la mairie de Sainte-Rose. Rubens Iverna, maître tambouyé, 90 ans et plus, était le parrain de la plantation à laquelle chacun a mis sa main.

Autour de Rubens Iverna, les membres de l’association Maogani-la.

A ceux qui s’étonnaient que l’arbre, qui va devenir énorme, soit planté dans un bac de taille moyenne, Adrien Baron a dit que l’arbuste va être replanté sur son site définitif prochainement et qu’il aura tout l’espace nécessaire pour se développer. En toute liberté !

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