Guadeloupe. Saint-François victime de négligences financières

La situation financière de la commune de Saint-François s’est très nettement dégradée entre 2018 et 2022, sous l’effet d’une progression de plus du double des dépenses de fonctionnement par rapport à celle des recettes.

Lisons l’avis de la chambre régionale des comptes : « La collectivité n’a pas d’épargne brute et son fonctionnement courant est pour partie financé par l’excédent de la section d’investissement, imputable aux recettes exceptionnelles des ventes immobilières. Les services publics industriels et commerciaux du golf et du port de plaisance présentent également des situations financières très dégradées.

Ces résultats découlent des choix de gestion et des négligences de la commune.

A ce titre, les décisions prises en matière de ressources humaines, à contrepieds des préconisations de la chambre, ont eu pour conséquence d’augmenter les charges de personnel de plus de 3,2 M€ entre 2018 et 2022.

De nombreuses omissions dans la tenue des comptes peuvent être encore constatées lesquelles concourent à sous-estimer le déficit du budget principal fin 2022 de 4,92 M€. »

Aérodrome : risques graves pour les usagers et les occupants

« Depuis 2017, la commune assure l’exploitation de l’aérodrome de Saint-François. Sa gestion présente des négligences, d’importantes défaillances et comporte des risques graves pour les usagers et les occupants. Les exigences de contrôle des clôtures et accès, d’éclairage, de sécurité des véhicules et des personnes qui circulent ou stationnent sur la zone aéroportuaire, de stockage des carburants, d’entretien des parties enherbées et de sécurité incendie, sont ignorées.

Presque tous les occupants sont dans une situation irrégulière. Certains titulaires de baux emphytéotiques vendent leurs baux ou sous-louent sans autorisation de la commune, ou encore ne règlent pas leurs loyers. La commune néglige le recouvrement de ses recettes.

La gestion de la politique de lutte contre la pollution des sargasses présente également de nombreuses insuffisances. Elle fait courir des risques sanitaires aux populations et des risques environnementaux, notamment de pollution des sols. Cette situation est la conséquence de l’incapacité de la commune à mener à bien son plan de gestion, alors qu’elle a été financée à un niveau élevé de plus de 0,4 M€ par l’Etat. 

Bien que disposant de moyens matériels adaptés, ses services n’assurent pas les opérations. La commune recourt donc à des entreprises, sans respecter les règles de la commande publique. Le prix moyen de collecte et de dépotage des sargasses supporté est de 59,45 €TTC/m3, soit un tarif très largement supérieur aux référentiels. »

L’avis dans son intégralité :

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