Guadeloupe. Respire + : l’opposition demande à la Région de se constituer partie civile

Bernard Guillaume, président du groupe Péyi Gwadloup à la Région, a décidé d’inciter celle-ci à se constituer partie civile dans une affaire judiciaire en cours. Il le fait savoir par voie de communiqué.

« Après avoir appris par voie de presse la vente aux enchères des outils de production et du stock de la société « Respire + » qui doit avoir lieu ce lundi 24 avril 2023, le président du groupe « Péyi Gwadloup », Bernard Guillaume, a demandé par courrier au président du Conseil régional de se constituer partie civile dans ce dossier qui est appelé à connaître des suites judiciaires au second semestre 2023.

Dans ce courrier daté du 18 avril, le président du groupe de la minorité à la Région observe que la
collectivité régionale ne s’est pas encore portée partie civile dans cette affaire alors même qu’elle
peut estimer avoir été flouée en ayant apporté un soutien financier conséquent à une société
dont le montage financier s’avère douteux et dont l’activité présentée comme prometteuse a
périclité en quelques mois.

Bernard Guillaume rappelle en effet que la société « RespireE + » a assuré pendant quelques
semaines une production locale de masques chirurgicaux et qu’elle a été « fortement
accompagnée à sa création par la Région Guadeloupe qui en avait fait le symbole d’une région
« stratège » en faisant largement sa promotion à travers sa communication ».
Il rappelle
également que les créateurs de l’entreprise « ont bénéficié d’aides publiques régionales délivrées
en des délais d’instruction record à faire pâlir d’envie les porteurs de projets qui, trop souvent,
attendent des mois avant d’obtenir un soutien financier ».

Les élus du groupe « Péyi Gwadloup » estiment qu’une décision d’ester en justice dans cette
affaire est d’autant plus importante qu’il apparaît nécessaire « de faire la lumière sur d’éventuels
dysfonctionnements internes dans l’instruction de ce dossier ».

Bernard Guillaume indique également dans ce courrier que si l’exécutif régional ne devait pas
donner suite à cette constitution de partie civile, le groupe « Péyi Gwadloup » envisagerait de le
faire en ses lieu et place « afin de participer à la manifestation de la vérité et de garantir que les
intérêts de la collectivité seront préservés dans le procès à venir ».

Cette procédure « d’autorisation de plaider » est prévue par l’article L.4143-1 du Code général
des collectivités territoriales. »

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