Face à la montée en puissance du nombre de sans domicile fixe sur le territoire, le maire de la Ville de Pointe-à-Pitre, Harry Durimel, interpelle les autorités.
Dans un courrier adressé au préfet de la Guadeloupe, Xavier Lefort, en date du 4 octobre 2024, le chef d’édilité pose les contours d’« un réel problème de société » dont la montée en puissance est des plus inquiétantes.
« Un phénomène » dont l’actualité récente aura connu, à son paroxysme, le « drame de la rue Frébault », avec une conclusion des plus dramatiques.
« Ni la Police, ni la Justice ne peuvent à elles seules faire face à cette situation qui appelle un traitement pluridisciplinaire, une approche médicale, sociale, culturelle, en un mot, humaniste. »
« En effet, ces Sans Domicile Fixe sont des personnes à part entière, peut-être nos enfants, nos parents, nos amis, des proches, des Pointois, des Guadeloupéens lambdas qui, au détour d’une épreuve de la vie, un deuil mal vécu, la perte d’un emploi, une déception amoureuse se sont retrouvés à la rue, en marge de la société. »
Des accidentés de la vie dont certains, grâce aux « valeureuses équipes du Centre d’hébergement « Saint-Vincent de Paul » », peuvent encore entrevoir un espoir de vie
meilleure.
Mais les jours de ce centre sont désormais comptés, et sa disparition occasionnera un désert structurel face à un des défis majeurs du territoire Guadeloupéen.
Seul un projet pérenne permettra alors de « sortir de ce phénomène en expansion, plutôt que de le subir ». Une piste de réflexion menée par le maire de Pointe-à-Pitre, tenant compte des évolutions géostratégiques de l’agglomération, couplée à une approche humaniste, mais surtout CO-CONSTRUITE et portée par les plus grandes instances. »
Le courrier au préfet :