Après une semaine difficile pour la clientèle — et des négociations au point mort —, une guerre des communiqués entre le syndicat FE-CGTG et la direction de la centrale de Jarry, les deux parties vont se retrouver ce matin en préfecture, à Basse-Terre. Devant la centrale, les salariés sont mobilisés, de même qu’un petit groupe de commerçants et d’artisans-restaurateurs venus signaler que ces coupures de courant récurrentes mettent leurs activités en péril.
Gabriel Foy, boulanger-pâtissier a souligné « l’irresponsabilité de certains à laisser pourrir les confits sociaux… Et c’est nous qui nous investissons dans le pays qui payons la note ! Les hommes politiques, le préfet, la direction d’EDF et vous, trouvez une solution ! Nous, artisans, on ne pourra plus tenir longtemps à ce rythme là » :
L’arrêt des moteurs de la centrale de Jarry par les salariés et l’arrêt pour maintenance de la centrale d’Albioma, ont généré une pénurie d’énergie électrique en milieu de semaine. En effet, la centrale c’est 51% de l’énergie électrique produite sur le territoire, Albioma 21%. Environ 25% de l’énergie électrique est produite par Géothermie Bouillante, les centrales privées, le parc éolien, etc.
D’où des coupures qui sont passées de deux à trois heures, tournantes, à des coupures de cinq à douze heures ! Et un ras-le-bol affirmé, avec communiqués de l’UDE Medef, de l’Association des entreprises de la Pointe Jarry, de la CCI IG, de l’Association des gîtes de Guadeloupe, et du préfet Xavier Lefort, ce dernier demandant la reprise immédiate des négociations et un arrêt des nuisances.
Entretemps, le président d’EDF PEI, Frédéric Maillard, est arrivé en Guadeloupe. Il va mener les négociations côté direction.
A la demande du syndicat FE-CGTG, la Région Guadeloupe participera à la réunion du jour en préfecture, représentée par Rudy Blombou, directeur de cabinet, en l’absence d’Ary Chalus. Régis Elbez, sous-préfet, secrétaire général de la préfecture en charge des affaires économiques, devrait représenter l’Etat, à moins que le préfet Xavier Lefort, qui s’est dit, lors de son arrivée, homme de dialogue, s’implique directement.