Guadeloupe. Qualité des eaux de baignade : bonne, mais attention !

Laurent Legendart, directeur général de l’Agence régionale de santé (ARS), Cédric Vincent, directeur adjoint de l’Office de l’eau, Marie-Anne Pons, ingénieur sanitaire (ARS) et Valentine Franconny, technicienne de sécurité sanitaire, recevaient la presse pour faire un point sur la qualité des eaux de baignade de Guadeloupe, Saint-Martin et Saint-Barthélemy.

Laurent Legendart, directeur général de la ARS :

Les Îles du nord ont été expédiées en une phrase : 92% des sites de baignade de Saint-Barthélemy sont classés en qualité excellente. 8% en qualité bonne.Les données sont identiques pour Saint-Martin.

Pour la Guadeloupe, le bilan, s’il n’est pas présenté comme catastrophique est néanmoins en demi-teinte : la situation est bonne dans l’ensemble pour ce qui concerne le littoral et les rivières — 69% des 129 sites présentent une eau de qualité excellente, 11% de bonne qualité, 5% de qualité suffisante.

Cependant 8% des eaux de baignades sont considérées, au regard des normes en vigueur, comme « eaux de qualité insuffisante. »

Les intervenants accordent une tendance au recul de la qualité. Ils relèvent aussi que 4% des sites contrôlés, cinq baignades, sont interdites.

Il s’agit de Petit-Pérou, à Capesterre Belle-Eau, Anse à sable, à Bouillante, Les Basses, à Grand Bourg de Marie-Galante, Viard, à Petit-Bourg. Les six dernières saisons de prélèvement sont unanimes : les résultats nécessitent une interdiction pure et simple de baignade. Ces sites sont néanmoins toujours contrôlés. Pour retrouver leur place dans la liste des sites de baignade, il faudra mettre en place des mesures adéquates et que les résultats soient probants sur le long terme…

Les sites où la qualité de l’eau est insuffisante sont signalés :
. Fond de curé, à Terre-de-Haut
. Troisième pont, à Grand-Bourg de Marie-Galante
. Tabarin, au Gosier
. Vallée Verte, à Vieux-Habitants
. Fonds Héliot, à Deshaies
. Diane, à Petit-Bourg
. Duquerry, à Petit-Bourg
. Dolé, à Gourbeyre
. Grande rivière du Lamentin
. Bourg de Deshaies
. Sainte-Claire, à Goyave.

L’évolution de la qualité des eaux de baignade est préoccupante puisque l’ARS enregistre une diminution du nombre de sites classés excellent et une augmentation des site classés qualité insuffisante.

Comme l’ont souligné les intervenants, ceci est à surveiller.

Les responsables de la qualité des eaux de baignade dans leur secteur sont les gestionnaires des collectivités territoriales. Ce sont eux qui peuvent prendre les mesures pour faire cesser la pollution et restaurer les sites. Ils sont accompagnés pour ce faire par l’ARS, l’Office de l’eau et la DEAL.

Pour préserver et améliorer la qualité des eaux de baignade, l’ARS — et les autres services — disposent d’une grille de profils de baignade.

Mise en place des profils de baignade

De quoi s’agit-il ? D’une obligation réglementaire.

C’est un document qui doit être rédigé pour tous les points de baignades déclarés lis- tant les mesures à mettre en œuvre : interdiction temporaire de baignade préventive, amélioration de l’assainissement et en général toute action à engager pour préserver la qualité de l’eau.

Leurs objectifs

– Identifier les sources de pollution susceptibles d’avoir un impact sur la qualité des eaux de baignade et affecter la santé des baigneurs.
– Définir les mesures de gestion à mettre en œuvre pour assurer la protection sanitaire de la population, anticiper les risques potentiels pour la dégradation de la qualité de l’eau et déterminer les actions visant à supprimer ces sources de pollution.

Quels délais étaient exigés ?

– 1er février 2011 : date limite de transmission ;
– 1er janvier 2015 : toutes les eaux de baignade classées au moins en « qualité suffisante ».

Quels acteurs ?

Elaboration et mise en œuvre : personnes responsables d’eaux de baignade (publiques et privées : communes majoritairement).
Implication et participation : Communautés d’Agglomération et Communautés de Communes (gestion de l’assainissement par exemple).

Transmission des données qualité, avis : ARS.

Durée de validité ?

La fréquence de révision des profils est adaptée aux risques de pollution auxquels est exposée l’eau de baignade. Ainsi, une révision est nécessaire :
– Tous les 4 ans pour les sites classés comme « bons » ;
– Tous les 3 ans pour les sites classés comme « suffisants » ;

– Tous les 2 ans pour les sites classés comme « insuffisants ».

Pour les sites classés comme « excellents », un réexamen du profil de baignade n’est réalisé que si :
– Le classement évolue en « bon », « suffisant » ou « insuffisant » ;
– D’importants travaux, aménagements ou tout autre changement important est sus- ceptible d’impacter le site de baignade à proximité.

Cédric Vincent, directeur adjoint de l’Office de l’Eau :

André-Jean VIDAL
aj.vidal@karibinfo.com

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