Guadeloupe. Qualité de l’eau et organisation des contrôles : Laurent Legendard met les pendules à l’heure de l’ARS

Qualité de l’eau potable et organisation des contrôles notamment après les épisodes pluvieux font parler médias et élus depuis le dernier incident survenu dans trois réservoirs — des bactéries néfastes pour la santé, croit-on — qui ont privé d’eau, à la demande de l’Agence régionale de santé plus de 100 000 Guadeloupéens. Laurent Legendart, directeur général de l’ARS de Guadeloupe, s’explique dans un long communiqué très précis.

« Il convient de rappeler que, selon l’Office de l’eau, 77% des eaux brutes qui alimentent les unités de production de l’eau potable du territoire sont des eaux de surfaces (prélevées en rivières). Elles sont donc par nature exposées à de fortes dégradations en cas de phénomènes climatiques importants (dépressions ou tempêtes
tropicales à l’instar de Fiona ou Philippe).

Le contrôle sanitaire réglementaire exercé par l’Agence ne se substitue pas à celui qui incombe aux producteursdistributeurs d’eau potable. Par ailleurs, il n’exonère en rien leur responsabilité en matière de qualité de l’eau distribuée aux consommateurs.

Ce contrôle constitue une vérification dite de second niveau des opérations réalisées, qui vise à s’assurer que l’ensemble du système de production-distribution d’eau est sous contrôle du point de vue sanitaire.

Compte tenu de la spécificité du territoire (ressources fragiles et installations techniques vétustes notamment), l’Agence de santé adapte ce contrôle à la situation locale s’agissant des lieux, du nombre et de la fréquence des prélèvements à effectuer pour s’assurer de la qualité de l’eau. Il est donc logique que nous augmentions notre
vigilance et les fréquences de contrôles lorsque nous avons connaissance de circonstances – quelles qu’elles soient – qui peuvent impacter la qualité de l’eau.

Les alertes transmises par le laboratoire agréé et accrédité pour effectuer ces analyses sont gérées avec une vigilance extrême au sein de l’agence et communiquées sans délai aux producteurs et aux Maires des communes impactées pour leur permettre d’agir en conséquence (informer les populations, prendre les mesures appropriées), y compris en week-end et jours fériés.

Ces analyses sont réalisées dans des délais contractuels qui varient en fonction des caractéristiques techniques et de la complexité du paramètre à rechercher ou doser. Ils peuvent aller de 1h (par exemple température, Ph) à 4 jours pour les paramètres courants, sachant que la microbiologie comporte des temps de cultures incompressibles de l’ordre de 48h. Ils peuvent atteindre 10 jours pour les paramètres plus rares.

Dans le cadre du marché actuel ces délais sont rallongés de 12h, le temps d’acheminer les prélèvements vers le laboratoire situé dans l’hexagone. Le marché en question prévoyait l’installation en Guadeloupe d’une unité permettant de traiter les paramètres courants, dont la microbiologie, suivant les mêmes standards de qualité.

Ce laboratoire termine actuellement son parcours d’agrément et de certification. Il entrera en fonctionnement dans les prochains jours. »

Donc, tout baigne !

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