En grève depuis le 15 novembre, après des mois de marche contestataire dans les communes, le Collectif en lutte contre le pass sanitaire et l’obligation vaccinale, tient meeting, ce mardi 4 janvier à Pointe-à-Pitre.
« Nous sommes fiers d’être debout : nous n’arrêterons pas la mobilisation. » Avec la nouvelle année, le Collectif en lutte donne le ton. Des barrages ont été érigés dès ce lundi 3 janvier, une opération escargot a été menée à Jarry (Baie-Mahault), et la circulation était à nouveau perturbée, ce mardi matin, à Sainte-Rose.
Une « détermination renforcée »
Unanimement, le Collectif en lutte dénonce l’arrestation d’Elie Domota, porte-parole du LKP, le 30 décembre, qui « renforce leur détermination » à manifester contre l’obligation vaccinale.
« En plus des salariés déjà suspendus, commente Maïté Hubert-M’Toumo, Secrétaire générale de l’UGTG, d’autres continuent de recevoir leur courrier de suspension, soit 6 000 à 7 000 personnes concernées, dans un climat sanitaire et social déjà très dramatique. On sait que les établissements de santé ne sont pas en capacité de soigner la population, or les suspensions continuent : c’est aberrant. »
Dans l’attente de négociations avec les élus et l’Etat
Lors de la conférence de presse organisée ce mardi 4 janvier, à la caserne des sapeurs-pompiers de Perrin (Les Abymes), le Collectif a pointé du doigt « l’arrivée de visiteurs, sans prendre de précautions pour la population locale déjà fragile, alors que le niveau de contamination continue de grimper et les clusters se multiplient notamment dans les hôtels. »
Le Collectif en lutte réclame toujours l’ouverture de négociations avec les élus locaux et une délégation interministérielle. « Nous constatons que le gouvernement pratique la politique de la chaise vide, déplore Maïté Hubert-M’Toumo, Secrétaire générale de l’UGTG, alors que plus de 70% de la population a fait le choix de ne pas se faire vacciner. On constate aussi que le nombre d’hospitalisations, de morts y compris parmi les vaccinés augmente : on ne peut pas ignorer ces éléments. Il faut que l’Etat prenne part aux négociations pour reconnaître que cette loi du 5 août 2021 sur l’obligation vaccinale n’est pas applicable en Guadeloupe. »
En attendant, le Collectif en lutte reste mobilisé. Un meeting est prévu, ce mardi 4 janvier à 19 heures, au Palais de la mutualité (Pointe-à-Pitre). Le Collectif annonce d’ores et déjà des manifestations jeudi et samedi.
Cécilia Larney