Guadeloupe. Politique : Marie-Luce Penchard et André Atallah s’opposent sur le port de Basse-Terre

Marie-Luce Penchard, ancienne maire de Basse-Terre et opposante au maire du chef-lieu, André Atallah, vient de lancer un message sans équivoque, auquel André Atallah répond.

Marie-Luce Penchard :

Marie-Luce Penchard, vice-présidente de la Région Guadeloupe, ancienne maire de Basse-Terre et opposante municipale. @DR

« Un anonyme qui n’a pas le courage de se dévoiler ni de citer mon nom, veut faire croire que je n’aurais pas à cœur de défendre les intérêts du Port de Basse-Terre.

Je tiens à préciser que le port de transbordement des conteneurs est à Jarry depuis Jérôme Cléry* ! Il est donc normal, pour mettre aux nouvelles normes environnementales et réaliser un « hub des Antilles » capable d’accueillir des navires de plus grande capacité, que des investissements importants soient engagés dès 2023.

Ne pas le faire conduirait à nous rendre dépendant d’un autre port de la caraïbes avec des coûts supplémentaires et une répercussion non négligeable pour l’économie de la Guadeloupe.

Pour autant on n’oublie pas Basse-Terre. Des travaux ont été réalisés en 2022 pour près d’un million, pour remettre en état les infrastructures. De plus, je rappelle que l’aménagement de l’esplanade a été réalisé, sous l’autorité du ministre de l’Outre-mer que j’étais entre 2009 et 2012.

Le retour de la croisière s’est fait lorsque je suis devenue maire en passant de 3 à 14 escales par an car dans le cadre du premier conseil interministériel de l’Outre-mer.

J’ai fait inscrit en 2009 la vocation croisiériste du Port de Basse Terre.

Nous attendons toujours que le projet d’aménagement interface ville port que j’avais initié en tant que maire en organisant des réunions avec le monde économique en présence du directeur de l’époque du grand port soit finalisé en termes de propositions pour prioriser les activités.La nouvelle équipe ne s’est jamais encore préoccupée de ces grands dossiers structurants pour le chef-lieu comme ce fut le cas de Pointe-à-Pitre autour du projet Karukera Bay.

Alors mettons-nous au travail au lieu de suivre les faits et gestes de l’opposition composée d’élus choisis démocratiquement par les Basse-Terriens.

*Ancien maire de Basse-Terre

André Atallah, maire de Basse-Terre. @DR

André Atallah :

« Le Maire de la Ville de Basse-Terre et sa majorité municipale réaffirment leur volonté de donner une véritable ambition économique au développement du port du chef-lieu.

La localisation du port en eau profonde de Basse-Terre sur la façade maritime caraïbe, qui concentre l’essentiel du trafic commercial et de croisière de notre archipel, est exceptionnelle. Sa configuration devrait en faire un instrument incontournable de développement économique.

André Atallah, maire de la ville de Basse-Terre, regrette toutefois que la trajectoire budgétaire défendue la semaine dernière par les instances dirigeantes du Grand Port Maritime de Guadeloupe (GPMG) soit loin de traduire cette ambition. En 2022, sur un budget d’investissement approchant les 13,5 millions d’euros, seul 5% ont été affectés au port de Basse-Terre. Les prévisions budgétaires pour l’année 2023 ne sont guère plus optimistes.

Dans un message qui circule sur les réseaux sociaux, la présidente du Conseil de Surveillance du GPMG a essayé vainement de justifier ce « déséquilibre » en affirmant que le Grand Port Maritime serait en « attente d’un projet d’aménagement de l’interface ville-port. »

Le Maire de la Ville de Basse-Terre rappelle avoir proposé en séance de travail au Grand Port Maritime de Guadeloupe puis confirmé par courrier daté de février 2022, de devenir un partenaire privilégié de l’opération Action Cœur de Ville, dans le cadre d’un projet chiffré visant à ouvrir le centre-ville vers l’esplanade du port.

André Atallah réitère ici sa demande de partenariat stratégique avec le Grand Port Maritime de Guadeloupe et partage de nouveau la volonté de défendre la vocation portuaire du chef-lieu à travers le portage d’un grand projet d’aménagement et de transition écologique de l’interface Ville-Port.

Contribuer à faire du Port de Basse-Terre une plateforme complémentaire au hub portuaire régional honorerait tous les acteurs institutionnels conscients des enjeux d’un développement équilibré du territoire.

Le monde économique du sud Basse-Terre, singulièrement les professionnels gravitant autour du port de Basse-Terre, attendent des engagements forts et à la hauteur des enjeux économiques liés à cette infrastructure.

De manière responsable et afin de garantir les intérêts économiques du Chef-lieu, il convient réellement de porter pour la décennie à venir une grande ambition pour la modernisation du Port de Basse-Terre. »

Facebook
Twitter
LinkedIn
WhatsApp
Email

Actualité

Politique

Economie

CULTURE

LES BONS PLANS​