Il y a trente ans, une partie des adhérents du Parti socialiste, fédération de la Guadeloupe du parti de la rue de Solférino, à Paris, décidaient de prendre le large. Trente ans après, le GUSR, parti guadeloupéen, fêtait, dimanche, à Petit-Bourg, Salle Laura Flessel, cet anniversaire d’importance.
Salle Laura Flessel, pendant le discours de Dominique Théophile :
A la table d’honneur, Dominique Larifla, fondateur du GUSR, ancien député, ancien sénateur, ancien président du Conseil général, l’âme du parti, Guy Losbar, président du parti et président du Conseil départemental, Jean Bardail, délégué général depuis les premiers pas du GUSR, vice-président de la Région, maire de Morne-à-l’Eau, Dominique Théophile, qui a été le second président du parti avant de passer la main, de devenir sénateur, et la seconde génération, Solanges Nadille, sénatrice, Jean-Philippe Courtois, premier vice-président du Conseil départemental et maire de Capesterre Belle-Eau, David Nébor, maire de Petit-Bourg, Sylvie Gustave dit Duflo, vice-présidente de la Région. Ce sont les piliers du parti. Olivier Serva, député, les a rejoints.
Dans la salle près de cinq cents élus et militants tour à tour attentifs et enthousiastes.
Dans deux heures, ils vont réélire Guy Losbar, sous les acclamations, debout, président du parti.
GUSR ? Guadeloupe Unie, solidaire et responsable. Le parti s’est appelé, à ses débuts Guadeloupe Unie, socialiste et réaliste. Le temps a passé, trente ans, le réalisme était ce qu’il est, et l’on se doit, sans parti pris, quand on veut le bien de la population, être solidaire et responsable.
Ce parti est né d’une frustration et d’une volonté farouche : le Parti socialiste, depuis Paris, imposait la ligne et pas question d’y déroger. Dans son discours, Dominique Larifla parlera de « méchancetés », rebuffades insupportables. Droit dans ses bottes, à la stupeur des apparatchiks du PS, il a réuni ses amis, leur a dit qu’il fallait tourner la page et ouvrir un nouveau chapitre.
Ainsi est né le GUSR, avec une frange non négligeable de la fédération locale du PS et d’autres militants ou élus d’autres formations politiques désireux de renouveau.
Dominique Larifla, fondateur du GUSR :
Premier à prendre la parole, Dominique Théophile, qui a été président du parti. Avant de passer la main, parce qu’il voulait s’engager encore plus, mais sur le terrain des élections, jusqu’à deux sénatoriales emportées sans discussion.
Guy Losbar a pris sa place au pupitre, pour dire les ambitions électorales et militantes du GUSR, avec des élus engagés dans l’action, des experts bien formés, des militants déterminés, actifs, qui ont rendu le GUSR incontournable, premier parti de la Guadeloupe.
Le président sortant du GUSR a rappelé les préconisations :
. Gouvernance locale
. Ambitions électorales pour les échéances à venir
. Emergence d’une société guadeloupéenne
. Guadeloupe autonome et responsable
. Assumer davantage de pouvoirs de décision pour retrouver la confiance des guadeloupéens
. Avoir localement des pouvoirs normatifs
. Atteindre la fusion de la Région et du Département.
Il a aussi rappelé qu’il fallait se préparer à des temps difficiles avec un contexte politique national tourmenté, une présidence amoindrie, des finances en péril
« Ces difficultés feront que les discussions avec les ministères seront de plus en plus difficiles. »
Mais, a-t-il clamé : « Nous sommes faits de notre courage et de notre audace. »
Et souligné le « besoin d’engagement de tous au service de notre parti, de notre pays à l’approche d’échéances fondamentales pour l’avenir. »
Guy Losbar :
Jean Bardail délégué général « à vie » — boutade entendue au long des discours, a fait l’historique du parti avec verve et rappelé les étapes, les grandes figures et les moments de lutte électorale. Avec les nombreux succès et les quelques défaites qui ont été analysées et qui ont permis au parti d’être le premier de la Guadeloupe grâce aux suffrages de la population
Il a aussi rappelé la charte du GUSR : démocratie, autonomie dans la République, liens accrus avec la Caraïbe.
Il a relevé qu’il y a de nombreux maires dans le public et il pense qu’ils vont rejoindre le parti…
Le rapport du délégué général a été voté à l’unanimité.
Jean Bardail :
Lecture des principes du GUSR, rapport financier du trésorier général, suite du congrès… Election du bureau, du président, sans grandes surprises. Avec une montée en puissance des jeunes cadres. Et la réélection naturelle de Guy Losbar.
Le gâteau est coupé :