Guadeloupe. Politique. Hier, aujourd’hui, demain…

Le groupe « Péyi Gwadloup » demande une révision du fonctionnement de la commission ad hoc en vue du prochain congrès.

Lors de la 3e assemblée plénière du Conseil régional, vendredi 30 juin, le président du groupe des élus « Péyi Gwadloup », Bernard Guillaume, a demandé au président de Région, qui prend la présidence du Congrès à partir de ce samedi 1e juillet, de revoir le fonctionnement de la commission ad hoc de préparation du XVIIIe Congrès des élus de Guadeloupe. Il est à noter que des membres du PS ont assisté régulièrement aux réunions de la commission ad hoc quand Guy Losbar était président du Congrès. Notamment Victorin Lurel, assidu. Josette Borel-Lincertin, un temps tête de liste Péyi Gwadloup à la Région (avant de prendre le large et de se rallier à la majorité chalusienne) était tout autant assidue…

On comprend que Victorin Lurel, ou à tout le moins Bernard Guillaume, souhaite un second représentant à la commission ad hoc qui vienne réellement du groupe Péyi Gwadloupe.

« Lors de l’approbation des résolutions du dernier congrès, le président du groupe « Péyi Gwadloup », Bernard Guillaume, a déploré que cette instance ait fonctionné durant des mois sans règlement intérieur ni règles de quorum, ni modalités de délibérations et de votes. Or, le 7 juin dernier, la commission ad hoc s’est révélée être, selon la méthode du président du Département, une « instance suprême de validation » qui a transformé le Congrès en chambre d’enregistrement de décisions déjà prises à quelques-uns. Ainsi, a rappelé Bernard Guillaume, les deux dernières réunions de la commission – les 19 et 29 juin – qui ont fixé la feuille de route des 6 prochains mois, se sont à nouveau tenues avec moins de 10 participants sur les 22 que compte la commission. »

« Pour remédier à cette situation qui pose de sérieuses questions démocratiques, surtout au regard des sujets importants à traiter dans les 6 prochains mois, le groupe « Péyi Gwadloup » a proposé – outre sa demande de règlement intérieur – d’élargir la composition de la commission ad hoc en y intégrant des membres suppléants afin d’y favoriser une meilleure dynamique de travail. »

« Les élus de la minorité ont indiqué qu’ils conditionneront leur participation future aux travaux à la prise en compte de ces demandes. Et, ils ont pris acte avec satisfaction de l’accord de principe du président de Région sur ce nécessaire changement de méthode. »

Ary Chalus qui, d’ailleurs, a dit aux journalistes qui lui posaient la question, qu’il pouvait y avoir, dans les prochains mois, « un, deux, trois… congrès. »

Solidaires…

Sur les autres points de l’ordre du jour, les élus du groupe « Péyi Gwadloup » ont adopté avec l’unanimité des élus l’ensemble des délibérations proposées par le président. Mais, ils ont à chaque fois pris la parole pour commenter.

Ainsi, sur la révision des tarifs d’octroi de mer, notamment pour permettre la baisse des prix de plusieurs produits figurant dans le Bouclier Qualité Prix (BQP +), le groupe « Péyi Gwadloup » a rappelé que « l’effort décidé par la Région ne se fait pas sur l’octroi de mer régional, mais sur la part d’octroi de mer revenant aux communes. Les élus ont ainsi regretté que la Région, elle-même, ne fasse aucun geste supplémentaire en faveur du pouvoir d’achat des Guadeloupéens. Tout comme il est regrettable que l’Etat, sur la TVA, n’en fasse pas davantage, en cette période d’inflation galopante. »

Sur l’avis relatif aux délimitations de la zone urbanisée des 50 pas géométriques qui doit être transférée à la Région au 1er janvier 2025, les élus du groupe « Péyi Gwadloup » ont voté solidairement l’avis défavorable demandé par l’exécutif régional sur le projet proposé par les services de l’Etat. Ils ont partagé « l’inquiétude des maires présents sur les conséquences de ce transfert et sur le peu de visibilité à ce stade sur la gestion future de ces espaces littoraux qui sont à la fois des zones de développement économique à fort potentiel tout en étant exposées aux risques naturels majeurs et au recul du trait de côte. »

L’intervention de Bernard Guillaume :

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