En présence de Tristan Riquelme, directeur de cabinet du préfet de Guadeloupe et de Patrick Desjardins, procureur de Pointe-à-Pitre, les forces de l’ordre ont mené une vaste opération de contrôle d’établissements nocturnes et de véhicules entre les Abymes et Jarry (Baie-Mahault), ce dimanche 10 juillet.
Contrôles administratifs, sécurité routière, recherche de stupéfiants et d’armes. Un dispositif exceptionnel de lutte contre la délinquance a été déployé sur réquisition du procureur de Pointe-à-Pitre, entre Les Abymes et Jarry (Baie-Mahault), ce dimanche 10 juillet, aux premières heures du jour. Une opération coordonnée Police, gendarmerie, Etat, justice qui vient ponctuer les contrôles menés régulièrement par les forces de l’ordre.
« Depuis plusieurs mois, les actes de violences, notamment avec armes, se multiplient, particulièrement dans le milieu de la nuit, souligne Patrick Desjardins, procureur de Pointe-à-Pitre. Il était très important de mener une opération de cette envergure pour montrer la présence de l’Etat et qu’on ne laissera pas s’installer ce climat. »
Stupéfiants et armes à feu
Une vingtaine de policiers mobilisés, renforcés par des équipes cynophiles, d’un côté, une trentaine de militaires de la gendarmerie et de la compagnie de Pointe-à-Pitre, des détachements de surveillance et d’intervention de la gendarmerie mobile et l’escadron départemental de sécurité routière, maître-chien, de l’autre.
Face à la circulation de plus en plus importante d’armes sur le territoire, aux accidents de la circulation liés à la consommation d’alcool ou de produits stupéfiants, les forces de l’ordre sont sur le pont. Ce dimanche 10 juillet, elles ont mené une vaste opération de contrôle d’établissements de nuit, mais aussi de véhicules.
« Ces contrôles ont débuté il y a plusieurs mois, rappelle Tristan Riquelme, directeur de cabinet du préfet de Guadeloupe. Avec cette opération coordonnée aux Abymes et à Jarry, le but, c’est de marquer la présence de la Police et de la gendarmerie en matière de recherche de stupéfiants et d’armes à feu. »
Des contrôles réguliers
Au bilan, la gendarmerie a relevé 21 alcoolémies positives dont 7 délictuelles, 3 automobilistes conduisant sans permis, 4 possessions de stupéfiants, 1 conduite sous stupéfiant, 1 refus de se soumettre au dépistage.
« Sous réquisition du procureur de la République, nous avons avant tout recherché les armes, indique le colonel Jean-Pierre Rabasté, commandant en second de la gendarmerie de Guadeloupe. Bien sûr, après un nouveau décès sur la route, ce samedi, nous faisons aussi de la sécurité routière. Ces opérations sont déjà régulières, dans un moindre de volume, mais nous les reconduirons régulièrement pour sensibiliser à la sécurité routière et à la circulation des armes. »
« Il faut une prise de conscience. »
Patrick Desjardins, procureur de la République.
Face à l’ampleur du phénomène, pour Patrick Desjardins, procureur de la République, la lutte contre la délinquance doit être l’affaire de chacun…
« Il faut une prise de conscience en Guadeloupe et ce type d’opération de contrôles peut contribuer à faire changer les mentalités, constate Patrick Desjardins, procureur de la République. C’est aussi à la population, aux jeunes, aux citoyens de faire en sorte que les armes ne circulent pas dans les lieux festifs. »
Confronté au premier chef par la circulation des armes, le dirigeant d’une société de sécurité se félicite de ces contrôles, qu’il souhaite plus réguliers pour dissuader les contrevenants. Il se dit prêt à collaborer avec les forces de l’ordre.
Cécilia Larney
